Homélie du 26 avril 2015
Prédicateur : abbé Vincent Nguyen
Date : 26 avril 2015
Lieu : Basilique Notre-Dame, Lausanne
Type : radio
L’Evangile du Bon Pasteur nous parle du Christ berger de toute l’humanité. Nous avons entendu cette phrase éloquente : « Je donne ma vie pour mes brebis ». C’est tout au long de sa vie, dans sa prédication, dans les services, dans l’accueil de tous ceux et celles qui se trouvaient sur sa route avec leur détresse, que le Christ Jésus s’est donné, et enfin, a donné sa vie en rançon pour la multitude.
Ce dimanche est celui des vocations. Il nous rappelle que nous avons tous reçu une mission. En tant que baptisés et confirmés, nous sommes tous engagés au service du royaume de Dieu. Les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses, les diacres, les permanents de la pastorale et les laïcs sont tous donnés à l’Eglise et au monde, s’engageant comme le Christ noter berger. Nous ne sommes pas à notre compte, mais à celui de Jésus qui nous appelle et nous envoie pour être les témoins de l’Evangile.
Il faut penser également à ceux et celles qui vivent actuellement des engagements politiques et sociaux. Eux aussi sont appelés à se donner. Etre bon berger dans ses fonctions de syndics ou de conseillers municipaux, ce n’est pas toujours la tasse de thé. Non plus surtout dans le contexte actuel, ceux et celles qui se préoccupent de notre santé, de notre sécurité, ou encore de notre bien-être matériel. D’autres enfin sont engagés dans diverses associations, chacun s’efforce d’y donner le meilleur de lui-même. Je suis parfois impressionné et émerveillé par le nombre de bénévoles dans les associations, les services caritatifs, catéchétiques et paroissiaux. Ils sont tous prêts à donner de leur temps et de leurs énergies au service de ceux et celles qui leur sont confiés.
Le bon berger, nous dit le Christ, c’est aussi celui qui connaît ses brebis et qui les aime. Dans la bible, le verbe « connaître » est bien plus fort que dans notre langage de tous les jours. Bien plus qu’une démarche intellectuelle … il implique une communion de cœur et de vie.
C’est pourquoi quand le Christ nous demande de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimé, cela veut dire que nous devons aussi prendre le temps de connaître ceux et celles qui sont sur nos routes et qui nous sont confiés. Nous ne pouvons pas vraiment aimer ceux que nous ne cherchons pas à connaître ni ceux que nous ignorons délibérément.
Il faut remarquer que la bienfaisance lointaine et parachutée est une bonne chose, mais elle est parfois inefficace, car elle ignore les vrais problèmes. Par contre, le contact personnel et le dialogue direct permet de mieux comprendre celui et celle qui est dans le besoin, et de l’aider à s’en sortir par lui-même.
Chers frères et sœurs, en ce dimanche des vocations, et en tant que baptisés, nous sommes tous invités à devenir berger les uns pour les autres. Efforçons-nous de mettre en pratique dans notre vie quotidienne, le grand commandement de l’amour du prochain … pour que tous, se sentent aimés, connus par leur nom. Il en va de la bonne santé de cet Evangile, de toutes les relations humaines, et de l’heureuse croissance de notre monde.»
4e dimanche de Pâques
Lectures bibliques : Actes 4, 8-12; Psaume 117; 1 Jean 3, 1-2; Jean 10, 11-18
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