Les aberrations de la civilisation occidentale

11 septembre: En globalisant la guerre, on a globalisé la haine, estime le cardinal Poupard

Rome, 11 septembre 2002 (APIC) En voulant globaliser la guerre on a globalisé la haine, estime le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la Culture, dans un entretien accordé mercredi à Radio Vatican, à propos des événements du 11 septembre 2001 et leurs conséquences.

Des questions sont devenues plus pressantes aujourd’hui. Par exemple, commente-t-il: «Quelle est l’identité de la soi-disant «civilisation occidentale», quelles en sont les valeurs principales, quel rôle effectif a le christianisme dans cette culture? Quel est le rôle des religions dans la société? Il me semble que tout ceci devrait susciter une réflexion plus profonde. Et puis, secundo: quel est le rapport réel aujourd’hui, entre islam et christianisme, quelle est l’influence du facteur religieux sur les cultures, et comment surmonter les faux stéréotypes sur la soi-disant civilisation chrétienne de l’Occident et les lien entre islam et terrorisme?»

Pour sa part, rappelle le cardinal Poupard, le pape ne cesse d’aider l’opinion publique à comprendre que le terrorisme n’est pas l’expression de la religion mais de son aberration. De nombreuses soi-disant «valeurs» de la civilisation occidentale actuelle ne sont du reste aucunement des valeurs, mais des «anti-valeurs». «Bien loin d’être des valeurs chrétiennes, elle sont souvent le refus ou la négation de celles-ci, comme la destruction de la famille, l’exaltation de l’homosexualité, la diffusion de la pornographie, l’immoralité diffuse, l’avortement, la violence gratuite, l’exclusion de Dieu de l’édification de la société: des phénomènes qui suscitent tous dans d’autres civilisations le mépris et même la haine de la société décadente de l’Occident».

Après avoir parlé de globalisation du terrorisme, il me semble qu’aujourd’hui on voudrait globaliser la guerre et de toute façon l’on a réussi à globaliser la haine, au lieu de la civilisation de l’amour souhaitée par Paul VI et par son successeur Jean Paul II. «Le super-pouvoir médiatique et symbolique de la chute des Tours jumelles, répétée tous les jours, produit des effets lancinants et catastrophiques». Pour le cardinal, il est urgent de proposer d’autres images pour sortir de la spirale de la haine et de la violence. (apic/zn/pr)

11 septembre 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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