Les cardinaux lors du consistoire du 14 février 2015 (photo CTV)
Vatican

17 nouveaux cardinaux pour l'Eglise

Le pape François créera 17 nouveaux cardinaux le 19 novembre 2016, au cours du troisième consistoire ordinaire de ce type de son pontificat. Parmi les élus figurent 13 cardinaux électeurs du prochain pape en cas de conclave, et quatre non-électeurs, âgés de plus de 80 ans. Ce choix confirme la volonté d’internationalisation du collège cardinalice de la part du Souverain pontife. L’agence romaine I.MEDIA a compilé les biographies des nouveaux élus par continent.

AMERIQUES

Mgr Kevin Joseph Farrell, préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie (Curie romaine), 69 ans

Irlandais d’origine, Mgr Farrell a été formé à l’Université pontificale grégorienne de Rome, avant de suivre un MBA à l’université Notre-Dame aux Etats-Unis. Il est entré chez les Légionnaires du Christ en 1966. Après son ordination, en 1978, il enseigne l’économie à Mexico. Il a aussi la responsabilité des écoles et séminaires des Légionnaires du Christ en Italie, en Espagne et en Irlande, avant de quitter la congrégation.

Curé de paroisse à Washington en 1983, il est nommé évêque auxiliaire de ce diocèse en 2001, avant d’être désigné évêque à Dallas, où il contribue fortement à la hausse des vocations sacerdotales et soutient la Marche pour la vie dans son diocèse. Depuis le 15 août 2016, le pape François l’a appelé à Rome pour diriger le nouveau dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, chargé de la mise en œuvre de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia (2016). Il s’est récemment opposé dans la presse à la vision de Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, lequel a pris des directives dans son diocèse pour que les personnes divorcées-remariées ne puissent pa s communier si elles ne vivent pas comme frère et sœur. Dans un entretien au National Catholic Reporter le 15 novembre 2016, Mgr Farrell évoque l’exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia comme «fidèle à la doctrine et à l’enseignement de l’Église», assure-t-il. Il confirme aussi que l’exhortation sera la base de travail de son nouveau dicastère.

Mgr Blase J. Cupich, archevêque de Chicago (Etats-Unis), 68 ans

Né en 1949 dans le Nebraska, Blase Cupich a étudié la théologie à l’Université grégorienne de Rome, puis à l’Université catholique d’Amérique (UCA) à Washington. Ordonné en 1975, il a suivi un double cursus de pasteur et d’enseignant, avant d’être nommé en 1998 par Jean Paul II évêque de Rapid City, dans le Dakota, puis par Benoît XVI en 2010 à Spokane, dans l’Etat de Washington. Le pape François le nomme enfin en 2014 à l’archevêché de Chicago, troisième diocèse le plus important des Etats-Unis, où i l choisit de ne pas s’installer à la résidence épiscopale, lui préférant un lieu plus près de la cathédrale, où il célèbre chaque jour la messe.

C’est également l’actuel successeur de Pierre qui le désigne pour participer au synode sur la famille en 2015, où il s’est prononcé en faveur de la communion «en conscience» pour les personnes homosexuelles ›actives’, sans obtenir gain de cause. Mgr Cupich a également été président du Comité pour la protection des enfants au sein de l’épiscopat américain, et il est membre de la Congrégation romaine pour les évêques depuis 2015. Le prélat est également intervenu récemment à Rome pour présenter un recueil de textes du cardinal-archevêque de Buenos Aires, Mgr Jorge Maria Bergoglio.

Mgr Joseph William Tobin, archevêque de Newark (Etats-Unis), 64 ans

Originaire de Detroit dans le Michigan, d’une famille de 13 enfants, il entre dans la congrégation du Très Saint Rédempteur, les rédemptoristes, où il prononce ses vœux définitifs en 1976. Ordonné prêtre en 1978, il est vicaire à Detroit puis curé à Chicago. Mgr Tobin est élu supérieur général de son ordre en 1997, et, la même année, vice-président de l’Union des supérieurs généraux.

De 2001 à 2009, il est membre du Conseil des rapporteurs à la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, puis nommé secrétaire de la même Congrégation en 2010. Il y tient notamment des positions plutôt favorables aux religieuses américaines elles-mêmes en désaccord avec la hiérarchie catholique et avec Rome.

Cela lui vaut d’être de retour aux Etats-Unis en 2012, où Benoît XVI le nomme archevêque d’Indianapolis. Après sa désignation comme cardinal, le pape François le nomme archevêque de Newark, dans la région de New-York, qui comporte déjà un cardinal (Timothy Dolan).

Mgr Sérgio da Rocha, archevêque de Brasilia (Brésil), 57 ans

Né en 1959, Mgr Sérgio da Rocha a obtenu un doctorat en théologie morale à l’Académie alphonsienne de Rome, avant d’être ordonné prêtre en 1984. En 2011, le pape Benoît XVI le nomme archevêque métropolite de Brasilia. Mgr da Rocha est depuis avril 2015 président de la Conférence nationale des évêques du Brésil. Il a aussi été président du département pour les vocations du Conseil épiscopal latino-américain. A l’issue du synode des évêques en octobre 2015, Mgr da Rocha a été choisi personnellement par le pape, avec trois autres prélats, pour siéger au conseil du synode. À ce titre, il sera donc l’un des organisateurs du synode d’octobre 2018 sur la foi, les jeunes et les vocations.

Mgr Sérgio da Rocha est le deuxième cardinal brésilien créé par le pape François au cours de son pontificat, avec Orani João Tempesta, archevêque de Rio de Janeiro, en 2014. Interrogé par Radio Vatican le 11 octobre 2016, Mgr da Rocha avait expliqué que sa désignation était «un appel à être de plus en plus au service des frères et des sœurs qui souffrent le plus».

Mgr Baltazar Enrique Porras Cardozo, archevêque de Merida (Venezuela), 72 ans

Né à Caracas, ordonné prêtre en 1967, Mgr Baltazar Enrique Porras Cardozo est docteur en théologie pastorale. Archevêque de Merida depuis 1991, il a été président de la Conférence épiscopale du Venezuela de 1999 à 2006. Il est, depuis 2013, vice-président de l’épiscopat latino-américain. Mgr Porras Cardozo n’a jamais ménagé ses critiques contre Hugo Chavez, président du Venezuela de 1999 à 2013, le qualifiant de dictateur et évoquant ses dérives «de type fasciste ou nazi». Malgré son hostilité, le prélat s’est porté garant de la vie du président lors du coup d’État en avril 2002.

«Cette nomination, a déclaré le prélat en octobre dernier, montre la préoccupation du pape François envers notre continent et notre pays, mais aussi la volonté de coopérer pour surmonter la grave crise que nous traversons. Il s’agit d’une reconnaissance pour notre Église et pour l’ensemble de la société vénézuélienne».

Mgr Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla (Mexique), 66 ans

Ordonné à 23 ans, Mgr Carlos Aguiar Retes est bibliste de formation. Il a été secrétaire général de la Conférence des évêques du Mexique, à partir de 2004, puis président durant deux mandats, jusqu’en 2012. Mgr Aguiar Retes a également été secrétaire général puis président (2011-2015) du Conseil épiscopal latino-américain (Celam). Lors de sa prise de fonction en tant que président du Celam, il avait appelé à une véritable collaboration internationale et en particulier celle des Etats-Unis dans la lutte contre de le trafic de drogue, d’armes et d’argent illégal.

AFRIQUE

Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui (Centrafrique), 49 ans

Issu d’une famille pauvre et cinquième d’une fratrie de 14 enfants, Dieudonné Nzapalainga est né en 1967 à Bangassou au Centrafrique. Il a découvert l’Eglise catholique par le biais d’un Père spiritain, le Père Léon. En 1997 il fait sa profession solennelle dans la Congrégation du Saint-Esprit, et devient aumônier des Apprentis d’Auteuil à Marseille. En 2012, le pape Benoît XVI le nomme archevêque de Bangui, dont il était l’administrateur apostolique depuis 2009.

En 2015, après la guerre civile de Centrafrique (2013-2014), il mène des pourparlers avec des milices pour exiger la libération de l’humanitaire française Claudia Priest et finit par l’obtenir. Il fonde la même année la Plateforme de Paix interreligieuse de Centrafrique avec l’imam et le pasteur de Bangui. Fin 2015, il accueille le pape François lors de sa tournée africaine. Lors de sa venue à Rome pour le consistoire, l’archevêque sera en compagnie d’une délégation de musulmans qui se joindra à lui en signe de paix et de réconciliation en République centrafricaine.

Mgr Maurice Piat, archevêque de Port-Louis (Ile Maurice), 75 ans

Né en 1941 à Moka (Ile Maurice), Mgr Maurice Piat est le onzième évêque du diocèse de l’île. Il appartient lui aussi à la congrégation du Saint-Esprit. Le prélat a prononcé ses vœux en 1962 et est ordonné prêtre en 1970. Il est nommé évêque le 19 mai 1991, et se prononce en faveur d’une option préférentielle pour les pauvres. Mgr Piat s’efforce de faire cohabiter toutes les communautés ethniques du pays. Mgr Piat a été président de la conférence épiscopale des îles de l’Océan indien de 1996 à 2002.

Mgr Sebastian Koto Khoarai, évêque émérite de Mohale’s Hoek (Lesotho), 87 ans – NON ELECTEUR

Né à Koaling, dans le diocèse de Leribe, en 1929, Mgr Sebastian Koto Khoarai est entré chez les Oblats de Marie Immaculée, et a été ordonné prêtre en 1956. Consacré évêque en 1978, il reste 37 ans à ce poste, jusqu’en 2014, en tant qu’évêque puis administrateur apostolique du diocèse. Il est le doyen des cardinaux créés lors de ce prochain consistoire.

ASIE

Mgr Patrick D’Rozario, archevêque de Dacca (Bangladesh), 73 ans

Né à Padrishibpur, au Bangladesh, dans une famille catholique fervente, à l’époque où l’Inde est sous domination anglaise, il prononce ses vœux religieux au sein de la congrégation de la Sainte-Croix en 1962. En 1972, il est ordonné prêtre. Après avoir travaillé en paroisse, il enseigne la théologie morale au grand séminaire du Saint-Esprit de Dacca, puis est respectivement nommé évêque de Rajshahi en 1990, évêque de Chittagong en 1995, pour devenir ensuite archevêque de Dacca en 2011. Il est actuellement président de la Conférence des évêques catholiques du Bangladesh.

Dans un pays à très forte majorité musulmane, il affirme avoir été «très impliqué dans le dialogue interreligieux (…) nous avons travaillé ensemble, pour encourager une culture du respect et de l’harmonie au sein de toutes les religions. C’est donc une reconnaissance du Saint-Siège des bonnes choses qui se passent dans notre pays, et un appel à continuer à aller de l’avant», a-t-il déclaré peu après avoir appris la nouvelle de son cardinalat. Autre priorité également pour Mgr D’Rozario : la préparation du voyage du pape François, au Bangladesh, en 2017.

Mgr John Ribat, archevêque de Port Moresby (Papouasie-Nouvelle Guinée), 59 ans.

Né en 1957, Mgr John Ribat fait partie des missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus. Il est depuis 2007, archevêque de Port Moresby. Il est l’actuel président de la Fédération des évêques d’Océanie. Mgr Ribat est particulièrement engagé dans la défense de l’environnement dans le Pacifique-Sud. Il y a un an, à quelques semaines de la COP 21, il déclarait lors d’une conférence au Vatican: «en Océanie, notre survie et notre existence sont en jeu». «Nous faisons partie des groupes les plus touchés par le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer», avait-il encore affirmé, demandant qu’un «accord juste, juridiquement contraignant et vraiment transformateur» soit approuvé par toutes les nations.

Mgr Anthony Soter Fernandez, archevêque émérite de Kuala Lumpur (Malaysie), 84 ans – NON ELECTEUR

Mgr Anthony Soter Fernandez «a une vision très claire des besoins de l’Église en Malaisie. Il a beaucoup œuvré pour le dialogue interreligieux et s’est battu pour davantage de justice», a déclaré le Père Lawrence Andrew, jésuite et directeur de l’hebdomadaire catholique The Herald à l’agence Églises d’Asie. Né d’une famille d’origine indienne, Mgr Anthony Soter Fernandez a été ordonné prêtre en 1966, puis nommé évêque de Penang en 1977. Il est nommé archevêque de Kuala Lumpur en 1993 jusqu’en 2003, année où il a démissionné pour raisons de santé. Depuis cette date, il réside au séminaire majeur de Penang où il se consacre à la formation des prêtres comme directeur spirituel. Il a par ailleurs été longtemps président de la Conférence épiscopale de Malaisie-Singapour-Brunei.

EUROPE

Mgr Renato Corti, archevêque émérite de Novara (Italie), 80 ans – NON ELECTEUR

Né en 1936, Mgr Renato Corti est ordonné prêtre en 1959 par Mgr Giovanni Battista Montini (futur Paul VI). Il est nommé évêque auxiliaire de Milan en 1981, où il est un proche collaborateur du cardinal Carlo Maria Martini, puis évêque de Novara en 1990. En février 2005, Mgr Corti prêche la retraite spirituelle de la Curie romaine, la dernière de Jean Paul II. En novembre 2011, le pape Benoît XVI accepte la démission du prélat pour limite d’âge. Le pape François lui confie en 2015 l’écriture des méditations pour le Chemin de croix du Vendredi saint au Colisée à Rome (Italie).

Mgr Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), 69 ans

Né en 1947 à Gand, dans les Flandres belges, et ordonné en 1972, Mgr De Kesel a obtenu son doctorat de théologie à l’université pontificale grégorienne de Rome. Professeur au séminaire de Gand et à l’université de Louvain, il est nommé évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles en 2002, pour seconder le cardinal Godfried Danneels.

Nommé en 2010 évêque à Bruges par Benoît XVI, il est ensuite désigné par le pape François pour succéder à Mgr André-Joseph Léonard à la tête de l’archevêché de Malines-Bruxelles en novembre 2015. Une de ses premières décisions a suscité des remous parmi les catholiques de Bruxelles : elle a consisté à remettre en cause la Fraternité des Saints-Apôtres, fondée par le prêtre français Michel-Marie Zanotti-Sorkine et accueillie dans le diocèse par son prédécesseur.

Depuis 2016 il est président de la Conférence des évêques belges. Malgré des prises de positions publiques contre l’avortement et l’euthanasie, Mgr De Kesel refuse de tenir un «discours antimoderne», affirme-t-il dans un entretien à l’agence Zenit, et affirme que les chrétiens doivent «accepter de tout cœur la culture dans laquelle nous avons à accomplir notre mission : une culture pluraliste, une société sécularisée», notamment en Belgique, car elle est aussi une «chance» et une «grâce» pour découvrir la «liberté de la foi».

Mgr Carlos Osoro Sierra archevêque de Madrid (Espagne), 71 ans

Né en 1945, Mgr Carlos Osoro Sierra a obtenu une licence en philosophie et en théologie de l’Université pontificale de Salamanque avant d’être ordonné prêtre en 1973. Archevêque de Madrid depuis 2014, il a été évêque d’Orense puis archevêque d’Oviedo. Sa nomination à Madrid avait été perçue par les observateurs comme une volonté du pape François d’un changement d’orientation dans l’épiscopat espagnol après le mandat du cardinal Rouco Varela, président de la Conférence épiscopale espagnole dont il représente l’aile conservatrice.

Vice-président de la conférence épiscopale espagnole depuis 2014, le nouveau cardinal a participé en 2015 aux travaux du synode sur la famille. Mgr Carlos Osoro Sierra est le troisième cardinal espagnol créé par le pape François au cours de son pontificat, avec Mgr Fernando Sebastián Aguilar, archevêque émérite de Pampelune, en 2014 et Mgr Ricardo Blázquez Pérez, archevêque de Valladolid, en 2015.

Père Ernest Simoni, prêtre de l’archidiocèse de Shkodrë-Pult (Albanie), 89 ans – NON ELECTEUR

Il est rare, mais pas impossible, qu’un simple prêtre soit créé cardinal. Le Père Ernest Simoni fait partie de ces exceptions, sans doute du fait de sa rencontre avec le pape François en voyage en Albanie en septembre 2014.

Né d’une famille profondément religieuse, il entre à dix ans, en 1938, au collège des franciscains de Troshani. En 1948, son couvent est saccagé par les forces communistes du dictateur Enver Hoxha, et transformé en un lieu de tortures pour les prisonniers. A vingt ans, le jeune franciscain est envoyé par le régime dans un village perdu de montagne, avant de faire deux ans de service militaire. Ayant continué à étudier en toute clandestinité, il est ordonné prêtre en 1956. En accord avec son évêque, il est incardiné dans le diocèse de Scutari, tout en restant franciscain de cœur. Le 24 décembre 1963, il est arrêté pendant la messe de Noel. Condamné à mort, sa peine est commuée à 25 ans de travaux forcés, et lui pe rmet d’assurer la direction spirituelle des prisonniers, de célébrer la messe en latin de mémoire, et de les confesser. «Je priais beaucoup, en particulier le saint rosaire», racontera-t-il. Sur les murs de sa prison, il avait écrit : Ma vie est Jésus». De nouveau condamné à mort en 1973, il échappe à l’exécution grâce aux témoignages en sa faveur des prisonniers.

Libéré en 1981, au bout de 18 années d’incarcération, il est toujours considéré comme ›ennemi du peuple’ par le régime, et obligé de travailler dans les égoûts de Scutari. Il exerce son ministère de prêtre de façon clandestine, jusqu’à la chute du régime communiste en 1990. «Aujourd’hui nous avons touché des martyrs», avait déclaré le pape après son témoignage et celui d’une religieuse, en septembre 2014.

Mgr Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, 70 ans

Premier prélat cité par le pape François lors de l’annonce du consistoire, Mgr Mario Zenari est né à Villafranca di Vérone (Italie) en 1946. Diplômé en droit canonique, il a été ordonné prêtre en 1970, et incardiné dans le diocèse de Vérone. Au service diplomatique du Saint-Siège depuis 1980, il a servi dans les représentations pontificales au Sénégal, au Libéria, en Colombie, en Allemagne et en Roumanie. Le 30 décembre 2008, le pape Benoît XVI (2005-2013) le nomme nonce apostolique en Syrie.

En le créant cardinal, le pape François envoie un signal fort à l’Église et aux chrétiens de Syrie, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté internationale, lui qui ne cesse de dénoncer, depuis le début de son pontificat, la guerre qui ravage le pays depuis 2011 et de lancer des appels à la paix pour «la Syrie bien-aimée et martyre». En septembre dernier, Mgr Zenari avait dénoncé, au micro de Radio Vatican, le manque de protection de la population civile syrienne par la communauté internationale. «C’est une honte qui pèse sur la conscience de tous», avait-il alors déclaré.

A l’issue du prochain consistoire, le collège cardinalice comptera ainsi 228 membres, dont 121 cardinaux électeurs. Parmi eux 54 Européens, 17 d’Amérique du Nord, 17 d’Amérique centrale et du Sud, 15 d’Afrique, 14 d’Asie et 4 d’Océanie. En outre, 44 cardinaux électeurs auront été nommés par le pape François, au cours de trois consistoires, 56 par Benoit XVI, et 21 par Jean Paul II.

Enfin, les électeurs ne seront plus que 120 après le 28 novembre, le cardinal Sarr du Sénégal ayant atteint à cette date la limite d’âge requise. Le pape François a donc voulu s’en tenir au chiffre minimal de 120 cardinaux électeurs.

Les cardinaux lors du consistoire du 14 février 2015 (photo CTV)
17 novembre 2016 | 14:05
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 12 min.
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