1700 ans du Concile de Nicée: vêpres œcuméniques à Berne
Des fidèles de différentes Églises chrétiennes ont célébré ensemble des vêpres, le 1er juin 2025, dans la collégiale de Berne, à l’occasion de la commémoration du concile de Nicée, il y a 1700 ans.
Theresia Mühlemann et Christoph Knoch, Pfarrblatt Bern / traduction adaptation Maurice Page
Cette année, le monde chrétien célèbre l’anniversaire du premier concile de Nicée, en 325 où fut rédigé le Credo de Nicée. La Communauté de travail des Églises chrétiennes en Suisse (CTEC) avait organisé dimanche 1er juin des vêpres œcuméniques dans la collégiale de Berne. Des représentants de toutes les confessions chrétiennes présentes en Suisse ont participé à l’événement qui a rempli toute la nef jusqu’aux derniers bancs.
Des représentants de toutes les Eglises
La célébration des vêpres a été présidée par Florian Schubert, pasteur évangélique réformé à Neuchâtel et président de la CTEC, Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle, l’archiprêtre Stefanos Athanasiou du Patriarcat œcuménique, la commissaire de l’Armée du Salut Lisbeth Andersen, ainsi que le secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE) Jerry Pillay, qui a prononcé l’homélie.
Le pasteur Pillay a repris les paroles de la lecture de l’épître aux Éphésiens. «Maintenez l’unité de l’Esprit par le lien de la paix !» Il a également fait appel à la responsabilité commune des chrétiens: «Une Église divisée et séparée n’a pas de réponse aux problèmes d’un monde divisé et séparé.»
De manière symbolique, un ruban jaune, représentant la paix qui unit tous les esprits, a été passé de main en main depuis l’autel à travers les bancs de l’église jusqu’à ce qu’il relie tout le monde. Les prières, la récitation du credo et les chants en différentes langues ont illustré l’unité dans la diversité.
Un dialogue vivant et un chemin commun des Églises chrétiennes sont plus importants que jamais à l’heure actuelle, où les guerres et les catastrophes environnementales dues à la crise climatique mettent la société à rude épreuve, tel était le message des participants.
Dans son discours, la présidente du Conseil national Maja Riniker (PLR/AG) a rappelé la catastrophe de Blatten (VS), où un glissement de terrain a détruit le village. La moitié de la collecte a été reversée aux sinistrés de Blatten, l’autre moitié a été versée à des projets du Conseil des Églises du Moyen-Orient.
Le concile de Nicée
En 325, l’empereur romain Constantin Ier convoqua une assemblée à Nicée, aujourd’hui İznik en Turquie. Près de 300 évêques et clercs devaient se concerter et définir les fondements de la foi chrétienne. Constantin souhaitait également renforcer l’unité et sa position dans l’ensemble de l’empire, dont il était l’unique souverain depuis l’année précédente.
À l’époque, des disputes sur la nature de Jésus faisaient rage, en particulier dans la partie orientale de l’Empire romain. Les disciples d’Arius, un prêtre d’Alexandrie, le considéraient comme une créature de Dieu. Ils étaient opposés aux évêques et aux clercs qui considéraient le Fils de Dieu comme étant de même nature que le Père. Le Credo de Nicée proclamait la foi en la Trinité, composée de Dieu le Père, Dieu le Fils et le Saint-Esprit.
De même, la date de Pâques a été fixée de manière uniforme pour tous, ce qui a été maintenu pendant des siècles jusqu’à la réforme du calendrier grégorien.
Le concile représente une étape importante dans l’histoire de l’Église. La profession de foi rédigée à Nicée a certes été reformulée au cours des décennies suivantes, mais elle en grande partie identique au Grand Credo, qui fait encore aujourd’hui partie de la liturgie chrétienne. (cath.ch/pfarrblattBE/mp)