Maison de Yemanga (religion du Cadomblé) En lutte pour la liberté religieuse au Brésil (Photo Jean-Claude Gerez)
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4'000 cas d'intolérance religieuse enregistrés à Rio de Janeiro en deux ans

Rio de Janeiro, 19.08.2015 (cath.ch-apic) Quatre mille cas d’intolérance religieuse ont été enregistrés par le Centre de promotion de la liberté religieuse et des droits humains (CEPLIR) de l’Etat de Rio de Janeiro en deux ans. 948 ont donné lieu à des plaintes, dont 71% concernent les religions afro-brésiliennes.

Les chiffres ont été présentés le 18 août 2015 à l’occasion de la publication du rapport préliminaire de la Commission de combat contre l’intolérance religieuse (CCIR), lors d’une audience publique de l’Assemblée législative de l’Etat de Rio de Janeiro (Alerj).

Le document montre que l’intolérance religieuse sur internet prend de plus en plus d’importance parmi les plaintes, nécessitant une attention particulière de la part des autorités pour définir avec précision un cadre légal et une série de peines à appliquer en cas d’infractions.

La Constitution brésilienne prévoit la liberté de religion et la loi brésilienne interdit toute forme d’intolérance religieuse. Cependant, avec la croissance de la diversité religieuse, le pays connaît, depuis le début des années 2000, une augmentation de l’intolérance religieuse, dont les principales victimes sont les représentants des religions afro-brésiliennes. D’où l’initiative de l’ancien président Luis Ignacio Lula da Silva, de célébrer, chaque 21 janvier, la Journée nationale contre l’intolérance religieuse. Mais cette reconnaissance par l’État de l’existence du problème, n’est pas gage de succès.

Appliquer la loi et prévenir

Lors de cette audience, plusieurs responsables politiques et religieux ont appelé à la création d’un commissariat spécialisé dans le combat à l’intolérance religieuse. Pour Marcelo Freixo, député du parti Socialisme et Liberté (PSOL) et président de la Commission des droits humains de l’Assemblée législative de Rio de Janeiro, seule la force de la loi peut répondre à ces actes d’intolérance. Mais il est également important penser à des actions préventives.

Parmi les différentes formes de prévention, la CCIR s’est engagée à renforcer son soutien à l’organisation de la marche annuelle contre l’intolérance religieuse, qui se tiendra cette année le 20 septembre sur la plage de Copacabana. (apic/jcg/mp)

 

Maison de Yemanga (religion du Cadomblé) En lutte pour la liberté religieuse au Brésil (Photo Jean-Claude Gerez)
19 août 2015 | 16:53
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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