ONU: L’eau, nouveau droit humain

884 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable

New York, 29 juillet 2010 (Apic) L’Assemblée générale de l’ONU a reconnu le 28 juillet l’accès à une eau de qualité et à des installations sanitaires comme un droit humain. Après plus de 15 ans de débats sur la question, 122 pays ont voté en faveur d’une résolution de compromis rédigée par la Bolivie et consacrant ce droit, tandis que 41 autres se sont abstenus.

884 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et salubre et plus de 2,6 milliards n’ont pas accès à des services d’assainissement, selon les chiffres de l’ONU.

L’Assemblée générale de l’ONU a adopté, le 28 juillet, une résolution dans laquelle elle déclare que le droit à une eau potable, salubre et propre est un «droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme». Elle appelle les États et les organisations internationales à «fournir des ressources financières, à renforcer les capacités et à procéder à des transferts de technologies, grâce à l’aide et à la coopération internationales, en particulier en faveur des pays en développement».

Objectifs du millénaire

La résolution rappelle aussi la promesse, faite par les dirigeants mondiaux en 2000 dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement, de réduire de moitié d’ici 2015 la proportion de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable et à des installations sanitaires.

Le texte exige que les Etats et les organisations internationales apportent une aide financière et technologique aux pays en développement pour «augmenter les efforts afin de fournir à tous une eau de qualité, propre et abordable ainsi que des installations sanitaires».

Appel à une experte indépendante

L’Assemblée générale a également salué la décision qu’a prise le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de demander à une experte indépendante, Catarina de Albuquerque, en charge de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement de lui présenter un rapport annuel. Celui-ci portera sur les principaux problèmes et leurs incidences sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, et sera présenté à la 66ème session de l’Assemblée générale.

«Des morts pourront être évitées»

En présentant le projet de résolution, le représentant de la Bolivie avait rappelé que le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement cause la mort de 3 millions de personnes par an et d’un enfant toutes les trois secondes. 1,5 millions d’enfants meurent chaque année de diarrhée, entre autres, et un tiers de ces morts pourraient être évitées grâce à la mise en place de services adéquats d’assainissement, avait-il affirmé. (apic/onu/ag/fb)

29 juillet 2010 | 16:42
par webmaster@kath.ch
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