La messe du pape à Iquique, aux portes du désert de l'Atacama | © Keystone EPA/LUCA ZENNARO
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A Iquique, le pape demande de transmettre la joie de la foi aux migrants

Pour la dernière étape de son voyage au Chili, le pape François s’est rendu le 18 janvier 2018 dans la ville d’Iquique où il a célébré la messe devant 50.000 personnes. Dans son homélie, le pontife a demandé d’accueillir les migrants pour leur transmettre la joie de la foi.

Iquique se situe à près de 1.800km au nord de Santiago, bordée par l’océan Pacifique à l’ouest et le désert d’Atacama – le plus aride du monde – à l’ouest. Le pontife a ainsi célébré la messe sur la plage, entre les dunes de sables, à un endroit connu du rallye automobile Paris-Dakar. Là encore, les Amérindiens ont été mis à l’honneur, notamment lors de l’Alléluia, entonné par un Indien paré de sa coiffe de plumes.

C’est une région de forte piété populaire, a salué le pape, et qui sait vivre la vie et la foi «dans un climat de fête» qui peut durer toute une semaine. Et comme la Vierge Marie à Cana auprès de son Fils, a demandé le successeur de Pierre, il faut se soucier de préserver et transmettre cette joie. De la même manière que Marie a obtenu de son Fils qu’il change l’eau en vin, chacun peut ainsi demander des miracles au Seigneur. Mais aussi s’élever en faveur de ceux qui ont perdu la joie, en prenant part au miracle pour les autres.

Le pape a particulièrement évoqué les familles de migrants, qui tombent dans les mains de passeurs et de trafiquants. Il ne faut pas craindre de les aider, a affirmé l’évêque de Rome, car la solidarité et la justice participent au «chant que nous pouvons entonner pour le Seigneur». Et en retour, les migrants peuvent alors offrir «tout le bien qu’ils ont à offrir» par leurs valeurs, leur sagesse et leur foi. Leur espérance et leur adversité face aux épreuves témoignent en effet de la «grandeur» humaine.

La région d’Iquique est particulièrement concernée par l’arrivée croissante de migrants d’autres pays d’Amérique du Sud, en particulier du Pérou, de Bolivie et du Venezuela. Parfois en situation irrégulière, ils sont souvent exploités pour des travaux pénibles et précaires, notamment dans l’industrie des ressources naturelles. (cath.ch/imedia/xln/mp)

La messe du pape à Iquique, aux portes du désert de l'Atacama | © Keystone EPA/LUCA ZENNARO
18 janvier 2018 | 16:34
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
Chili (170), indigènes (16), voyage du pape (389)
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