Marie mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire (Luc 2,7) | cath.ch
Vatican

A Noël, le pape François appelle à se «laisser interpeller» par l’Enfant Jésus

«Laissons-nous toucher par la tendresse qui sauve, approchons-nous de Dieu», a demandé le pape François lors de la messe de la nuit de Noël au Vatican, le 24 décembre 2016, en la basilique Saint-Pierre. Pour fêter un vrai Noël, le pontife a encouragé à aller à l’essentiel en portant à Jésus ses blessures non guéries.

«Entrons dans le vrai Noël avec les bergers», a invité le pape. Ils étaient parmi les exclus d’alors. Mais personne n’est exclu aux yeux de Dieu et ce furent vraiment eux les invités de Noël, a-t-il affirmé devant de nombreux fidèles particulièrement recueillis.  »Nous aussi, laissons-nous interpeller et convoquer cette nuit par Jésus. Laissons-nous toucher par la tendresse qui sauve. «Portons à Jésus ce que nous sommes, nos exclusions, nos blessures non guéries». Nous goûterons alors «le véritable esprit de Noël: la beauté d’être aimé par Dieu», a-t-il conclu.

«Celui qui marche sur une terre ténébreuse»

La nuit de Noël, a expliqué le pape François, est trinitaire. Elle est une nuit de gloire proclamée par les anges; une nuit de joie parce qu’aujourd’hui et pour toujours, Dieu est aux côtés des hommes; et enfin une nuit de lumière qui montre le chemin à celui qui marche sur une terre ténébreuse.

«Laissons-nous interpeller par l’Enfant dans le mangeoire», a demandé le pape François. De la même manière nous devons nous laisser interpeller par tous les enfants qui ne sont pas couchés dans un berceau et caressés par la tendresse d’une mère et d’un père». Le pape a ainsi évoqué tous ceux qui échappent aux bombardements, ceux qui sont au fond d’une embarcation surchargée de migrants, ceux qu’on ne laisse pas naître, et ceux enfin qui tiennent une arme plutôt qu’un jouet.

Pour rencontrer le Dieu fait homme et ainsi fêter un vrai Noël, il faut aller là où Il se tient, a expliqué le pontife : il faut s’incliner, s’abaisser, se faire petits. Ainsi l’Enfant veut nous inciter à abandonner les illusions de l’éphémère pour aller à l’essentiel, à renoncer à nos prétentions insatiables et à la tristesse pour quelque chose qui toujours nous manquera.

Jésus est né dans l’indifférence de la plupart a encore souligné le pape. Celle-là même qui peut s’exprimer aujourd’hui, a-t-il soutenu, lorsque Noël «devient une fête où les protagonistes sont nous, au lieu de Lui». Ou, a insisté le pontife, «quand les lumières du commerce jettent dans l’ombre la lumière de Dieu ; quand nous nous donnons du mal pour les cadeaux et restons insensibles à celui qui est exclu». En sortant de son texte, le pape a ainsi déclaré avec beaucoup de solennité : cette mentalité a pris en otage Noël, c’est à nous de le libérer.  (cath.ch/imedia/ah/mp)

Marie mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire (Luc 2,7) | cath.ch
25 décembre 2016 | 09:15
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
Noël (246), pape françois (2270)
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