France:Les lefebvristes s’en prennent à deux archevêques français

Accusés d’avoir participé à des conférences organisées par la franc-maçonnerie

Paris, 14 mai 2010 (Apic) Pour avoir récemment participé, avec des responsables juifs et musulmans, à des conférences organisées par la franc-maçonnerie à Lyon et à Paris, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, et Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, sont dans le collimateur des disciples de Mgr Lefebvre. C’est pour les traditionalistes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X «un scandale d’une extrême gravité».

«La prise de parole de ces deux archevêques français à de telles réunions et à de telles conférences organisées par la franc-maçonnerie constitue un scandale d’une extrême gravité, qui donne une illustration supplémentaire de la trahison de la foi par un évêque et par un cardinal, tous les deux en poste», écrit dans un communiqué l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du District de France des traditionalistes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.

Le chef de file des traditionalistes français mentionne l’invitation de la Grande Loge Nationale de France à assister au grand temple de la Grande Loge Nationale Française, 12, rue Christine de Pisan, à Paris, à une conférence de Mgr Jean-Charles Descubes, aux côtés de la pasteure Agnès von Kirchbach, du théologien Ghaleb Bencheikh, du Grand rabbin Haïm Korsia, sur le thème «Franc-maçonnerie régulière et monothéisme au XXIe siècle». Il relève également que le même jour, à Lyon, le club «Dialogue et Démocratie française», qui rassemble des franc-maçons, hommes et femmes de toutes obédiences, réunissait le cardinal Barbarin, le Grand rabbin Richard Wertenschlag, le président du Conseil régional du culte musulman, Azzedine Gacci, et le président de l’Eglise réformée de Lyon, Joël Rochat, pour un dîner-débat sur le thème «Laïcité, religion, spiritualité».

Des principes considérés comme incompatibles avec la doctrine de l’Eglise

«Bien que l’acceptation de ces invitations ne signifie pas l’appartenance à la franc-maçonnerie de ces deux prélats, note l’abbé de Cacqueray, elle est cependant inadmissible parce qu’elle accrédite l’idée que la franc-maçonnerie est une société honorable et fréquentable». Et l’abbé traditionaliste de rappeler que la franc-maçonnerie a été stigmatisée par tous les papes «comme une secte d’une perversion toute particulière, dont l’objectif vrai est la destruction de l’Eglise catholique».

Régis de Cacqueray affirme que «ce ne sont pas des témoignages de catholicisme que ces évêques sont allés porter mais des paroles mensongères et complices, ennemies de la foi catholique». Le supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X espère que «ces fautes publiques contre la foi, véritables scandales pour les catholiques, seront sanctionnées comme elles méritent de l’être».

L’abbé de Cacqueray mentionne encore la déclaration du cardinal Joseph Ratzinger à propos de la franc-maçonnerie du 26 novembre 1983, dans laquelle le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi de l’époque souligne que le jugement négatif de l’Eglise sur la franc-maçonnerie demeure inchangé «parce que ses principes ont toujours été considérés comme incompatibles avec la doctrine de l’Eglise». C’est pourquoi, ajoutait-il alors, il reste interdit par l’Eglise de s’y inscrire et les catholiques qui font partie de la franc-maçonnerie sont en état de péché grave et ne peuvent s’approcher de la sainte communion.

(apic/com/be)

14 mai 2010 | 14:27
par webmaster@kath.ch
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