Clement Janda , nouveau secrétaire général de la CETA
Addis Abeba: Assemblée de la Conférence des Eglises de toute l’Afrique (CETA)
Addis-Abeba, 9 octobre 1997 (APIC) La Conférence des Eglises de toute l’Afrique (CETA), a élu le 6 octobre son nouveau secrétaire général en la personne de Clement Janda, un prêtre anglican soudanais. Lors de sa première Conférence de presse, Clement Janda qui n’a pas voulu aborder les affaires internes de la CETA, mais a précisé que les droits de la personne, le règlement des conflits, l’économie et la situation générale du continent, seront des questions prioritaires durant son mandat de cinq ans.
Né en 1941 au Soudan, Clement Janda a été ordonné prêtre de l’Eglise épiscopale du Soudan (anglicane) en 1970. Depuis, il a occupé des positions importantes dans le cadre de l’Eglise et de la CETA, ainsi qu’au sein du Conseil des Eglises du Soudan et du Conseil oecuménique des Eglises à Genève. Diplômé du Séminaire de théologie presbytérien d’Austin, au Texas, aux Etats-Unis, il devrait prendre ses nouvelles fonctions dans quelques mois pour remplacer le Sud-africain Jose Chipenda.
L’élection du nouveau secrétaire général a été difficile. Quatre autres candidats étaient en lice, Peter Kodjo, du Ghana; Silas Ncozana, du Malawi; Sam Kobia, du Kenya; et Nobert Keen, du Cameroun. Certains des 30 membres du Présidium et du Conseil de la CETA ont même proposé de reporter l’élection, et de garder le secrétaire général sortant, Jose Chipenda, en poste, jusqu’à ce qu’il soit possible de prendre une décision. La majorité a toutefois estimé que la décision devait être prise lors de l’Assemblée générale qui se tient actuellement à Addis-Abeba. La CETA ne se réunit en assemblée plénière que tous les cinq ans.
L’expérience de 25 ans de Clement Janda au sein d’organisations œcuméniques nationales et internationales lui a finalement attiré un fort soutien. Mais il est évident que le poids des intérêts des Eglises et des régions a également joué dans le déroulement de l’élection.
Au journaliste qui lui demandait s’il croyait que la montée de l’Islam était un problème en Afrique, Clement Janda a répondu: «Les chrétiens ne devraient pas se sentir menacés par la montée de l’Islam. Ce qui est une menace, c’est l’exploitation de l’islam pour une idéologie politique, comme c’est le cas en Algérie». (apic/eni/mp)