Quatrième jour de grève de la faim pour Maria Sung

Affaire Milingo: Toujours le mystère sur le lieu de séjour de l’archevêque africain

Rome, 17 août 2001 (APIC) Dans l’affaire Milingo, c’est toujours le mystère le plus épais sur le lieu de séjour de l’archevêque africain qui vient de retourner au bercail et de quitter la secte Moon après avoir rencontré le pape Jean Paul II au début du mois. Les médias italiens s’en donnent à cœur joie: pas moins de huit endroits ont été mentionnés, dont le couvent de Montecassino ou un lieu de retraite en Toscane. Pendant ce temps, à Rome, l’épouse de Mgr Emmanuel Milingo, la Coréenne Maria Sung, en est à son quatrième jour de grève de la faim, une action médiatisée par les responsables de la secte dépêchés sur place.

Jeudi, Maria Sung et ses accompagnants ont a déménagé de l’hôtel qu’ils habitaient dans le quartier romain de l’EUR pour trouver un hébergement plus proche du Vatican. Selon la presse italienne, l’Eglise de l’Unification aurait renoncé à son intention première de porter plainte contre le Vatican pour «l’enlèvement» de Mgr Milingo. Des membres de la secte auraient par contre l’intention de débarquer à Rome pour manifester contre le Vatican durant le week-end.

L’épouse de Mgr Milingo, une femme médecin coréenne de 43 ans qui lui a été assignée par le Révérend Moon lors d’un mariage collectif le 27 mai dernier à New York – mariage dont l’Eglise catholique ne reconnaît pas la validité – a entre-temps refusé de recevoir une lettre de l’archevêque zambien que veut lui faire parvenir le Vatican.

Drogué et enlevé, accuse l’épouse abandonnée

Le prélat, âgé de 71 ans, a décidé mardi dernier de se séparer de sa femme – on laisse entendre dans son entourage qu’elle pourrait être enceinte – et de revenir dans le giron de l’Eglise catholique. Etant donné qu’il s’agit d’une lettre personnelle adressée par l’ancien archevêque de Lusaka à Maria Sung, le Vatican estime ne pas pouvoir la publier sans l’accord de la destinataire. L’épouse abandonnée refuse d’accepter cette lettre, prétendant que son mari a été drogué et enlevé par le Vatican. Elle veut lui parler personnellement.

Un proche de Mgr Milingo, le cardinal Giovanni Cheli, affirme que l’archevêque repenti a écrit à son ex-épouse qu’en se mariant, il a fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû, en raison de son vœu de célibat qui le lie à Dieu et à l’Eglise. Ce lien existant avant la cérémonie de mariage du 27 mai ne peut pas être supprimé. La réintégration complète de Mgr Milingo dans l’Eglise catholique ne pourra avoir lieu qu’après une période de prière et de retraite spirituelle. (apic/cic/be)

17 août 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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