Ouverture d’une première piscine... interdite aux femmes
Afghanistan: Les non musulmans devront porter des habits distinctifs
Kaboul, 22 mai 2001 (APIC) La «police du vice et de la vertu» afghane, la féroce gardienne des mœurs islamiques mise en place par le régime des Talibans au pouvoir à Kaboul depuis 1996, surveillera la façon de se vêtir des non musulmans. Les infidèles pourront ainsi mieux être repérés, annonce-t-on dans la capitale afghane.
Le ministre taliban de la «Promotion de la Vertu et de la Prévention du Vice» a en effet demandé aux oulémas, les savants musulmans, d’éditer une fatwa (édit religieux) décrétant l’obligation d’un vêtement distinctif pour les non musulmans. Il s’agit de pouvoir identifier les fidèles d’autres religions. Une première fatwa de ce genre a été promulguée dans la ville de Kandahar.
Dans un geste d’ouverture, les Talibans viennent d’autoriser l’ouverture d’une première piscine à Kaboul. Mais la générosité des maîtres de Kaboul a des limites: ce lieu de distraction, où les hommes doivent revêtir des maillots de bain «décents» couvrant les jambes jusqu’au genou, est interdit aux femmes.
La milice intégriste qui a imposé un régime de fer à la population, a imposé des restrictions dans tous les domaine de la vie quotidienne. Les femmes sont les principales victimes de ce régime islamique fondamentaliste: elles ne sont pas seulement interdites de piscine ou de la pratique du sport, mais – bien plus grave -, elles sont privées d’éducation et de travail, sauf dans le secteur de la santé. Nombre de femmes afghanes, privées de toutes ressources, sont contraintes de mendier dans les rues pour nourrir leur famille. Depuis sa prise de pouvoir en septembre 1996, le régime islamique du Mollah Omar a interdit la télévision, le cinéma, la vidéo et la musique et fait détruire les statues pré-islamiques, qualifiées d’»idôlatrie». (apic/bbc/orj/be)