Afrique australe: l’Eglise réaffirme «la tolérance zéro» pour les abus

Des évêques, prêtres, religieux et laïcs de six pays de l’Association interrégionale des évêques d’Afrique australe (IMBISA) se sont engagés à maintenir «la tolérance zéro» dans la lutte contre les abus sur les enfants et personnes vulnérables, conformément aux voeux du pape François.

Les représentants des églises d’Afrique australe se sont rencontrés au Centre Padre Pio de Pretoria, en Afrique du Sud, du 26 février au 1er mars 2024, sur le thème «Promouvoir la sauvegarde dans l’Eglise: un forum de dialogue et d’échange en Afrique du sud». Les travaux ont regroupé des représentants des Conférences épiscopales d’Afrique du Sud, de l’Angola, de São Tomé et Príncipe, du Lesotho, du Mozambique, de la Namibie et du Zimbabwe. Des secrétaires généraux et des responsables de la protection des enfants et des personnes vulnérables, tant au niveau des Conférences qu’au niveau national, étaient présents.

Ils ont rappelé que les abus pouvaient être aussi bien d’ordre sexuels, que physiques, émotionnels, spirituels, ou encore sociaux. Ils ont dénoncé «les pratiques culturelles négatives» souvent à l’origine de ces abus.

Sexisme en augmentation

En janvier 2024, un rapport de l’ONU s’est inquiété de «la forte prévalence de la violence à l’égard des enfants et de la persistance de discriminations envers les personnes» vulnérables en Afrique du Sud, le plus grand pays d’Afrique australe.

Un rapport conjoint a mis en évidence que la violence sexuelle et l’exploitation, la négligence et le travail des enfants sont très répandus à l’échelle du continent. Dans un contexte marqué par l’urbanisation, les conflits armés, les déplacements et la mondialisation, les enfants et personnes vulnérables sont également confrontés à des menaces pour leur survie et leur bien-être, notamment à cause des effets pervers de la technologie et des crises humanitaires. Selon l’ONU, la violence sexiste est en augmentation, avec des conséquences graves et multiformes pour les filles et les femmes.

Les participants à la réunion de Pretoria ont fait part de leur détermination «inébranlable» à donner la priorité à la sécurité, au bien-être et à la protection des enfants et des adultes vulnérables dans les institutions catholiques. (cath.ch/ibc/ag/com/rz)