Ratification d’un Pacte de sécurité signé le 15 décembre
Afrique: Grands Lacs – 150 parlementaires s’engagent pour la paix
Kinshasa, Congo RDC, 1er mars 2007 (Apic) 150 parlementaires des Grands Lacs se sont engagés mercredi 28 février à faire de cette région un «espace de paix» en mettant en oeuvre le Pacte de sécurité signé fin 2006 par plusieurs chefs d’Etat.
A l’issue de la Conférence internationale de trois jours à Kinshasa sur la région des Grands Lacs, le pacte de sécurité approuvé à Nairobi le 15 décembre par plusieurs chefs d’Etat de la région africains a été signé par 150 parlementaires africains. Le pacte vise à garantir la stabilité de la région, marquée par de violents conflits.
La RDC sort d’une difficile transition politique, commencée en 2003 après une guerre régionale de près de cinq ans, qui a notamment vu ses voisins ougandais et rwandais envoyer des troupes en appui à des mouvements rebelles au régime de Kinshasa.
«Nous nous engageons à oeuvrer à la ratification rapide du pacte afin qu’il puisse entrer en vigueur dans les meilleurs délais», ont affirmé mercredi 28 février les 150 parlementaires de onze pays, qui ont participé à ces assises. Ils ont également pris l’engagement de «sensibiliser leurs concitoyens dans leurs circonscriptions et pays respectifs, au pacte et à ses effets attendus».
L’objectif de la rencontre de Kinshasa, organisée en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Ibrahima Fall, est de «mettre fin définitivement aux conflits dans la région» . Le pacte de sécurité a été signé par 11 pays: les Etats de la région des Grands Lacs eux-mêmes et tous les Etats frontaliers du Congo RDC. Les États membres, indique le pacte, «s’engagent à criminaliser tout acte d’agression ou de subversion contre un État perpétré par des individus ou des groupes»; il prévoit également l’octroi de 170 millions d’euros pour désarmer les rebelles encore actifs, en particulier en République Démocratique du Congo, dans le Nord de l’Ouganda, dans le Nord du Kenya et dans le Sud du Soudan. Kinshasa a accueilli pendant trois jours des parlementaires venus de l’Angola, du Burundi, du Congo-Brazzaville, du Congo-Kinshasa, du Kenya, de l’Ouganda, de Centrafrique, du Rwanda, de Tanzanie, du Soudan et de Zambie. (apic/ag/misna/vb)