les agissements des sectes en Amérique latine
Allemagne: l’Aide à l’Eglise en détresse dénonce (171188)
Koenigstein, 17novembre(APIC) L’aide à l’Eglise en détresse (AED), oeuvre
catholique à Koenigstein (RFA), attire l’attention sur le danger réel que
constitue l’espansion explosive des sectes en Amérique latine. Dans une
déclaration faite jeudi 17 novembre, l’AED constate que les théologiens au
sein des Eglises établies se disputent sur la question de la «pastorale de
la libération», alors que l’ignorance religieuse se trouve en expansion
croissante et que le terrain est préparé pour une multitude d’étranges philosophies du salut.
Dix ans après le suicide collectif (18 novembre 1978) à «Jonestown», en
Guyane (Amérique du Sud), des adeptes de la secte de Jim Jones, L’AED estime que le manque constant de prêtres mène à un «vide pastoral» dans les immenses diocèses et paroisses en Amérique latine, «vide» dont profitent les
sectes fondamentalistes, approvisionnées en abondance par les Etats-Unis
sous forme de moyens financiers et de médicaments. Selon l’AID, «il ne pas
faut sous-estimer les mouvements extremistes, comme la secte Moon qui a été
fondée par le Coreen Sun Myung Mun et qui dispose de moyens financiers
énormes en exerçant une influence considérable.
Une série de sectes ayant un grand culte de la personnalité ont isolé
leurs disciples de leurs parents et amis et se sont abritées parfois dans
des communautés complètement indépendantes du monde extérieur, dénonce
l’AID pour laquelle les exemples les plus connus depuis longtemps sont les
colonies «Dignidad» au Chili et la secte du «Temple de Dieu» de Jim Jones.
C’est en effet en 1956, rappelle l’AID, que Jones fonda à Indianapolis
(Indiana), une communauté, la secte du «Temple du Soleil», qui a eu un
grand succès, surtout auprès de la population noire dans les ghettos. Alors
que Jim Jones apparaîssait officiellement comme l’avocat des pauvres et des
noirs, et même comme directeur d’une commission des droits de l’homme, il
utilisait, derrière son «Temple de Dieu», les méthodes les plus cruelles de
chantage et de répression. La terreur psychologique et la torture physique
étaient ses armes, à tel point que ses disciples, devenant complètement dociles allant même jusqu’à lui confier tous leurs biens.
Près de 1000 fidèles le suivirent en Guyane. Jusqu’au jour ou un dirigeant du Congrès américain accompagnés de journalistes et de parents de
disciples se rendirent sur les lieux ou s’évissait la secte. Le dirigeant
de celle-ci poussa ses fidèles à s’empoisonner. C’était le 18 novembre
1978. (apic/pr)