Recommandations vestimentaires pour la liturgique protestante
Allemagne: Les bottes de cow-boys et les talons hauts incompatibles avec l’habit de pasteur
Bielefeld, 17 juillet 2002 (APIC) L’habit ne fait pas le moine. Ni le pasteur. Hauts talons, bottes de cow-boys, chaussures de sport et pantoufles sont incompatibles avec l’habit de pasteur durant le culte. En d’autres termes, indique l’auteur d’un chapitre d’un livre consacré «au comportement liturgique dans l’Eglise évangélique luthérienne, on peut admettre des chaussures de sport pour un service de confirmation, mais en aucun cas pour un service funèbre.
Selon un nouveau livre de liturgie protestante paru en Allemagne et publié à l’intention des membres du clergé protestant allemand, les services ne sont en effet «ni des scènes ni des théâtres privés pour les pasteurs».
Cette interdiction d’articles à la mode figure parmi les conseils prodigués dans un recueil de 590 pages intitulé «Evangelisches Gottesdienstbuch – Ergaenzungsband» (Supplément au recueil de liturgie protestante) visant à compléter un ouvrage paru en 1999.
Ces instructions figurent dans un chapitre sur le comportement liturgique du clergé. Parce que, explique dans son avant-propos Hans Christian Knuth, évêque du Schleswig et président de l’Eglise évangélique luthérienne unie d’Allemagne (VELKD), «ce ne sont pas seulement la prédication, le chant et la musique qui sont essentiels mais aussi la parole et la présentation du clergé». Aussi invite-t-il les pasteurs à conduire les services de «façon crédible».
Selon Guy W. Rammenzweig, auteur du chapitre sur le comportement liturgique, les services sont au centre de la vie paroissiale, et Dieu comme les membres de l’Eglise en sont les sujets. L’auteur de ces lignes a dirigé pendant plusieurs années les cours de prédication à Essen, dispensés sous les auspices de l’Eglise évangélique de Rhénanie.
Une affaire sérieuse
Durant ses années de cours sur le comportement liturgique, de 1990 à 1997, Guy Rammenzweig a pu constater «que les jeunes pasteurs fraîchement sortis de l’université et de leurs études théologiques ne savaient pas comment conduire un service ni se présenter. Ils ne savent rien de la longue tradition selon laquelle les services sont célébrés. Conduire un service est une affaire sérieuse et les pasteurs devraient bien réfléchir avant de se rendre à l’église le dimanche.» Et d’argumenter: «Si les chaussures de sport peuvent être admises pour un service de confirmation, cela est hors de question pour un service funèbre».
L’auteur prodigue par ailleurs dans ce recueil, des conseils sur un certain nombre d’autres sujets: comment marcher et s’asseoir dans l’église, comment se détourner de l’autel pour faire face à l’assistance, comment présenter l’Eucharistie, comment chanter ou donner la bénédiction. apic/eni/bb/pr)
Yémen: Sit-in devant une école coranique: 150 personnes arrêtées
Réseau d’écoles coraniques sous surveillance
Aden, 18 juillet 2002 (APIC) La police yéménite a arrêté mercredi plus de 150 personnes à Aden (sud), à la suite d’un sit-in devant une école coranique pour protester contre le refus des autorités de délivrer des diplômes aux étudiants de l’école, ont indiqué les protestataires.
Dans un communiqué que cite l’Agence France presse, l’Association caritative Al-Bayhani, qui dirige cette école, a précisé que «les forces de police sont intervenues pour disperser des parents d’étudiants, des membres de l’administration de l’école Al-Bayhani et des membres de l’Association qui ont organisé le sit-in».
«Les forces de l’ordre ont investi l’établissement, tiré en l’air pour disperser les protestataires, dont plus de 150 ont été arrêtés», a précisé l’Association. Selon elle, «les services d’éducation ont justifié leur refus de délivrer les diplômes par le fait que l’école n’était pas reconnue» par le ministère de l’Education.
En mai 2001, le gouvernement avait décidé de placer sous son autorité un réseau d’écoles coraniques contrôlées par le parti d’opposition islamiste Al-Islah, qui s’y oppose depuis des années.
Le gouvernement avait alors chargé un comité regroupant notamment les ministres des Finances et de l’Education de veiller à l’application de cette mesure pour «mettre fin à une dualité dans la gestion financière, administrative et technique» dans le secteur de l’Education.
Cette mesure avait irrité le parti Al-Islah, que dirige le président du Parlement, cheikh Abdallah al-Ahmar. (apic/ag/pr)