L’Europe et les Etats-Unis se servent et enrichissent une mafia organisée

Amérique Latine: odieux trafic d’enfants (251089)

Buenos Aires, 25octobre(APIC) Selon un rapport publié à Buenos Aires (Argentine) par des associations qui oeuvrent en faveur des enfants, l’Amérique Latine est devenue un «centre d’exportation d’enfants» aux mains d’une

mafia internationale puissante et organisée qui profite, pour réaliser son

odieux trafic, de la misère et de la détresse qui règnent dans ces pays.

Le rapport relève que la stratégie utilisée par cette mafia consiste à

s’approcher de mères désemparées et désespérées à cause de leur situation

économique et prêtent à vendre leurs bébés pour une somme dérisoire. Ces

enfants sont ensuite vendus en Europe, en Israël et aux Etats-Unis à des

prix pouvant atteindre entre 7’000 et 20’000 dollars. L’Amérique Latine devient ainsi une solution facile pour suppléer à la constante baisse de natalité de ces pays, dénoncent les auteurs du rapport.

Citant le cas du Salvador, en Amérique centrale, le document indique que

durant ces derniers temps seulement, 300 cas de trafic d’enfants ont été

enregistrés. Le Paraguay est un autre pays grand «fournisseur d’enfants».

Selon le président Andrés Rodriguez, chaque semaine, entre 5 et 10 créatures sont vendues aux Etats-Unis pour 7’000 dollars chacun. Dans beaucoup de

cas, précise-t-il de hauts fonctionnaires et des juges du pays favorisent

et couvrent ce commerce.

Pour sa part, l’hebdomadaire argentin «Somos» publie une enquête dans

laquelle il constate que le marché destiné à des adoptions illicites est

encore bien supérieur en Argentine qu’ailleurs, parce que, explique-t-il,

près de 90% de la population descend d’Européens et que les enfants sont

généralement blancs. Ce qui, relève «Somos», est «particulièrement prisé

dans le vieux continents». Les prix «à la vente» par bébés pratiqués par la

mafia pouvant alors aller jusqu’à 20’000 dollars. Selon Carlyle Guerra de

Macedo, directeur de l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), les

trafiquants d’enfants ne se contentent pas du marché de l’adoption, ils

étendent aussi leur triste commerce au trafic d’organes d’enfants destinés

à des transplantation chirurgicales. Le cas d’une petite Chilienne de 10

ans que les trafiquants abandonnèrent après lui avoir extrait un rein est

l’un de ces tristes exemples récents. (apic/selat/pr)

25 octobre 1989 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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