Les Saintes Ecritures disponibles en 2’233 langues
Angleterre: La traduction de la Bible peut empêcher la disparition de certaines langues
Londres, 28 février (APIC) Les Saintes Ecritures ont été traduites en 21 langues supplémentaires l’an passé. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, la Bible – en partie ou en totalité – est disponible en 2’233 langues. Cela représente pourtant tout juste un peu plus du tiers des 6’500 langues vivantes à travers le monde. Pour les langues parlées par peu de gens, la traduction de la Bible, en fournissant une oeuvre écrite, fixe ces langues et évite leur disparition.
La Bible en créole- langue mixte provenant du contact de l’anglais avec la langue des autochtones-, destinée à l’île de Sainte-Lucie, dans les Antilles a été saluée comme l’une des plus importantes réalisations de l’Alliance biblique universelle (ABU) en 1999. Même si ce créole est inspiré de l’anglais, il s’est développé au point de devenir une langue à part entière.
Au Nigeria par exemple, a fait remarquer Geoffrey Stamp, rédacteur en chef de l’ABU, 478 langues vivantes ont été répertoriées. Dans le monde, certaines langues sont parlées par si peu de gens qu’elles risquent de diparaître. La traduction de la Bible, en fournissant une œuvre écrite, fixe une langue afin que celle-ci ne meurt pas.
Geoffrey Stamp a aussi évoqué le cas d’un groupe de 30 personnes en Papouasie-Nouvelle-Guinée qui possède trois langues: des langages différents pour les femmes et les hommes, qui ne leur permettent pas de se comprendre et un autre pour communiquer entre eux. L’Alliance biblique universelle et les Sociétés bibliques nationales à travers le monde identifient trois phases: traduction d’une partie de la Bible (au moins un livre), le Nouveau Testament, et la Bible complète.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, 2’500 personnes vivant dans de petits villages sur la montagne ont reçu l’an dernier le Nouveau Testament en umanakaina. Dix versions du Nouveau Testament ont été distribuées à différents groupes ethniques de Papouasie-Nouvelle-Guinée, où 817 langues ont été répertoriées.
Dernières traductions
Parmi les dernières traductions figurent celles de la Bible complète en azumeina au Tchad, en nuer au Soudan, en pakpak dairi en Indonésie, langues dans lesquelles il n’existait pas de version complète auparavant. Ces traductions rendent dorénavant la Bible accessible à de grands groupes de population. En effet, plus de 1,2 million de personnes parlent le pakpak dairi, plus de 840’000 le nuer et plus de 150’000 l’azumeina.
Au Bangladesh, une partie de l’Evangile de Luc a été imprimée en sylhetti pour la première fois, par la Société biblique locale en coopération avec un Institut de linguistique de Dallas aux Etats-Unis. Le sylhetti est parlé par plus de cinq millions de personnes. La forme écrite de cette langue a disparu et a été remplacée aujourd’hui par le bengali.
L’ABU, avec ses Sociétés bibliques, gère actuellement 708 projets de traductions, dont 45 sont en cours de production. Selon Geoffrey Stamp, cet effort de traduction est important même si les Ecritures sont déjà disponibles dans la langue de la majorité – lingua franca – des pays. La publication des Saintes Ecritures dans la première langue implique des questions de pouvoir. Même à travers le monde en développement, il existe une tendance à utiliser la première langue dans les écoles élémentaires, puis la langue nationale au stade suivant de l’éducation. (apic/eni/mk)