Commémoration des 200 ans de l’Acte d’abolition de l’esclavage
Angleterre: Un évêque anglais signe une déclaration regrettant l’esclavage transatlantique
Londres, 17 janvier 2007 (Apic) Un évêque catholique anglais a signé une déclaration regrettant l’esclavage transatlantique pratiqué par l’Empire britannique jusqu’au 19e siècle. Mgr Declan Lang, évêque de Clifton, s’est joint à des responsables politiques, des entrepreneurs, des syndicalistes et d’autres leaders religieux pour signer cette déclaration à la mairie de Bristol, un port négrier qui a beaucoup profité du «commerce triangulaire» des esclaves.
Le conseil des Eglises noires de Bristol et le mouvement «Churches Together in Greater Bristol» ont présenté en fin de semaine passée une «Déclaration de Regret» qui a été signée par un grand nombre de responsables de la communauté. Cette signature était un acte public destiné à commémorer le 200e anniversaire du traité d’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique, le «Slave Trade Act», voté par le Parlement du Royaume-Uni, et entré en vigueur officiellement le 25 mars 1807. Cette décision a marqué le début de l’abolition de l’esclavage.
La ville de Bristol a mis sur pied un programme appelé «Abolition 200» avec pour objectif d’apporter des améliorations durables dans la qualité de vie des habitants de Bristol, en particulier de ceux de descendance africaine et afro-caraïbe. C’est le révérend Harold Clarke, directeur du Conseil ecclésial pour la responsabilité sociale (Churches Council for Industry and Social Responsibility – ISR) qui a coordonné cette commémoration, en invitant les participants à continuer à s’engager pour bâtir une ville qui offre de l’espérance pour tous. «Cet espoir est basé sur notre croyance que tous sont enfants de Dieu et égaux à ses yeux».
L’esclavage a infligé d’indicibles souffrances à des millions d’individus
Dans la «déclaration de regret», les signataires reconnaissent les souffrances infligées à des millions d’individus et de familles par l’esclavage transatlantique et les immenses changements imposés à des milliers de communautés en Afrique, dans les Indes occidentales – le Nouveau Monde – et dans d’autres lieux encore par les esclavagistes de toute race et de toute confession.
«Nous remercions ceux qui ont lutté pour initier ce changement et nous regardons vers une époque où toute forme d’esclavage aura été aboli», déclarent encore les signataires, dont l’évêque catholique de Clifton, Mgr Declan Lang, l’évêque anglican de Bristol, le très révérend Michael Arthur Hill, le président de l’Eglise méthodiste du district de Bristol, le révérend Ward Jones, des responsables des Eglises baptiste et réformée unie, ainsi que des responsables d’organisations politiques, syndicales et patronales.
Notons que c’est à Bristol, une ville qui a tiré un grand profit économique de l’esclavage, que l’on trouve d’importantes contributions à l’abolition de l’esclavage et du commerce des esclaves. Parmi les abolitionnistes les plus en vue figurent ceux qui sont rattachés à la British Education Society (1770). Le Bristol College a alimenté un courant de missionnaires en Jamaïque qui ont été actifs dans des tâches pastorales et éducatives. (apic/dioc/clift/be)