Y compris comme archevêque de Cantorbéry
Angleterre: Un pas pourrait être franchi vers la nomination de femmes évêques
Londres, 19 janvier 2006 (Apic) L’Eglise anglicane d’Angleterre a franchi un pas vers la nomination de femmes évêques, y compris la possibilité d’avoir une femme comme archevêque de Cantorbéry et responsable spirituelle de la Communion anglicane dans le monde, après la publication d’un rapport rédigé par un groupe d’évêques anglicans.
Le document de 57 pages intitulé Women in the Episcopate: the Guildford Group Report (Les femmes dans l’épiscopat: le rapport du groupe Guildford), publié le 16 janvier a été rédigé à la demande du Synode général, le parlement de l’Eglise d’Angleterre. Il sera débattu en février mais un vote final sur son suivi ne devrait pas avoir lieu avant la réunion de juillet des membres du Synode.
En juillet 2005, le Synode avait déjà voté de façon écrasante en faveur du principe préconisant la nomination de femmes évêques.
Pour éviter la menace d’un schisme sur la nomination des femmes évêques, le nouveau rapport recommande la nomination d’un groupe d’évêques hommes chargé de s’occuper des paroisses refusant des évêques femmes.
Opposition dans l’air
Christopher Hill, évêque de Guildford, qui dirigeait le groupe de prélats ayant rédigé le rapport, estime illogique d’avoir des femmes prêtres et non des femmes évêques. «Nous avons trouvé une voie qui, à notre avis, a le potentiel d’autoriser l’admission de femmes dans l’épiscopat et de préserver un degré maximum d’unité dans l’Eglise d’Angleterre.»
Mais pour le prêtre George Curry, président de la Church Society, groupe évangélique anglican opposé aux femmes évêques, «l’Eglise continue de se désintégrer. Elle perd sa crédibilité dans la nation».
Sur la question de la possibilité d’avoir une femme comme archevêque de Cantorbéry, qui serait probablement rejetée vigoureusement par de nombreux anglicans en Afrique et en Asie, l’évêque Hill a souligné que l’Eglise enfreindrait la loi contre la discrimination fondée sur le sexe si cette plus haute fonction était refusée à des femmes. (apic/eni/pr)