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apic/Anglicanisme/Association francophone fondée
Anglicanisme:Plaidoyer pour une «désanglicisation»
Première réunion des anglicans francophones au Kenya (210496)
Nairobi, 21avril(APIC) Jacques P. Bossière a plaidé pour une «désanglicisation» lors de la première réunion des anglicans francophones récemment
tenue à Nairobi, au Kenya. Nommé président de la nouvelle «Association
d’Eglises anglicanes francophones», ce Français d’origine – qui vit aujourd’hui dans le Connecticut, aux Etats-Unis, s’est en effet dit convaincu
que l’anglicanisme devrait être «désanglicisé» pour être accepté dans les
régions francophones du monde.
L’anglicanisme, né dans le cadre d’une communion régionale au sens étymologique du terme anglais, «comporte des valeurs dont le caractère est
universel», a relevé Jacques P. Bossière.
L’anglicanisme est né en 1534 de la rupture entre Henri VIII, roi d’Angleterre, et le pape Clément VII. Si, aux yeux de certains, un anglicanisme
«désanglicisé» pourrait sembler une contradiction, telle n’est pas l’opinion de président de cette nouvelle Association qui regroupe les Eglises
anglicanes francophones, ainsi que des délégués des Eglises anglicanes
francophones de plusieurs régions – Zaïre, Rwanda, Guinée, Ile Maurice,
Seychelles, Haïti, Québec, France, et Etats-Unis. Dans le monde, on compte
entre deux et trois millions d’anglicans d’expression française. Dans certains pays, comme par exemple les Etats-Unis, les anglicans sont appelés
épiscopaliens.
Les participants à ce premier congrès d’Eglises anglicanes francophones
ont donc mis en place un Conseil exécutif chargé de coordonner leurs activités. Un conseil que présidera J. Bossière. L’Association n’a pas de moyens financiers. Des contacts, assure-t-on, seront pris avec des responsables d’Eglise aux Etats-Unis, au Canada, et en Angleterre, afin d’obtenir de
l’aide.
Jacques Bossière considère que les régions francophones, à l’exception
du Québec, offrent un certain potentiel. Il y a un certain nombre d’anglicans en Haïti, où la première Eglise anglicane francophone a été fondée.
Mais, a-t-il ajouté, les tensions politiques entre Canadiens anglophones et
francophones limitent les perspectives d’adhésion de nouveaux membres.
Jacques Bossière estime qu’un anglicanisme «désanglicisé» pourrait devenir une force d’unification en Europe. «L’anglicanisme pourrait devenir un
merveilleux instrument de rapprochement entre l’Angleterre et l’Europe».
(apic/eni/pr)