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apic/Année liturgique

A l’aube de la nouvelle année liturgique

Le 3 décembre… où commence le Nouvel an des chrétiens (271195)

Fribourg, 27 novembre(APIC) Avec le premier dimanche de l’Avent, le 3 décembre, commencera l’Année liturgique. Le Nouvel an pour les chrétiens en

quelque sorte. Explications… sur la base d’un dossier publié par le bulletin de la Conférence des évêques de France (SNOP), sur les années A, B et

C, la réforme liturgique, mais aussi synthèse récapitulative d’un calendrier découpé en cinq périodes: Avent, Temps ordinaire, Carême, Temps pascal et Temps ordinaire à nouveau.

La liturgie, des mots grecs, peuple et ergon, travail, action, est «comme le lieu de rencontre privilégié entre Dieu et les hommes». Pour l’Eglise, c’est une façon fondamentale d’exister. Le plus important dans l’année

liturgique n’est ni son début, ni sa fin, mais son centre, la fête de Pâques.

De la même façon qu’ils sont entrés dans une nouvelle vie, non pas le

jour de leur naissance, mais le jour de leur baptême, les chrétiens respirent d’un autre air que celui dont on mesure régulièrement la pollution.

C’est le souffle de la vie éternelle, transmis par le Christ, à partir du

jour de sa résurrection.

Pour le croyant, l’histoire n’est pas un perpétuel recommencement, comme

le cycle de la nature avec ses saisons. Elle connaît une progression, une

marche vers Dieu. Le calendrier chrétien est toujours une sorte de tension

entre ce qui est déjà arrivé, l’action de Dieu dans l’histoire, le Christ

fait homme, la vie présente et ce vers quoi le chrétien va: la vie éternelle. Cette récapitulation des temps se perçoit nettement avec l’Avent, du

latin adventus, avènement, qui indique bien la période de l’attente.

Les chrétiens revivent l’attente du Messie pendant tout l’Ancien Testament. Ils se préparent à revivre la naissance de Jésus à la fête de la nativité, dont le terme populaire est devenu Noël. Ils cheminent vers la rencontre éternelle. Comme le souligne le Père Faure, du CNPL, le Centre national de la pastorale liturgique, c’est ce que nous disons dans le Credo:

«J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir», et dans

chaque prière eucharistique: «Nous attendons ta venue dans la gloire».

Un calendrier pas comme les autres

Deux repères permettent de vivre l’histoire du salut au jour le jour:

l’Ecriture et le dimanche. L’année liturgique ou année chrétienne s’étend

du premier dimanche de l’Avent à la fête du Christ-Roi. Elle s’organise

pour que les chrétiens suivent les étapes de la vie du Christ. Dimanche

dernier, 26 novembre ne fut donc pas seulement le dernier dimanche de l’année, mais aussi le dernier dimanche avant novembre 1998, où sera proclamé

l’Evangile de Luc.

L’introduction d’un cycle de lectures dominicales sur trois années est

une des innovations du Concile Vatican II. La réforme de la liturgie a été

le premier travail auquel s’est attelé le Concile. Elle a été adoptée le 4

décembre 1963, après 25 assemblées plénières et 678 interventions orales et

écrites. Adoptée à la quasi-unanimité (2147 oui pour seulement 4 non), elle

est entrée en vigueur le 1er janvier 1970.

Les années A,B et C

La réforme liturgique a ainsi prévu que l’ensemble des principaux textes

bibliques soit lu au cours de la messe dominicale sur un cycle de trois

ans, en suivant l’ordre des Evangiles dans le Nouveau Testament. L’Année A

est pour Matthieu, B pour Marc et C pour Luc. L’Evangile de saint Jean est

réservé aux temps forts de chaque année, notamment le temps pascal. Il

vient de plus compléter durant 5 semaines l’année B de l’Evangile de Marc,

trop court. Les lectures des jours de semaine permettent le parcours des

quatre Evangiles en une seule année.

Le calendrier liturgique comporte des dates fixes et immuables: le 25

décembre, le 15 août et le 1er novembre. Mais la date la plus importante,

Pâques, est mobile. Afin de coller le plus possible à la date de la Pâque

juive, le 14 du mois de Nisan, elle est toujours fixée, et cela depuis le

premier Concile de Nicée en 325, au premier dimanche qui suit la pleine lune de l’équinoxe de printemps, soit entre le 22 mars et le 25 avril. Ces

dates tombent d’ici la fin du millénaire au 7 avril en 96, au 30 mars ensuite, puis au 12 avril et au 4 avril en 1999.

Noël et Pâques

Noël et Pâques sont les deux grands piliers de l’année liturgique et

tous deux sont précédés d’une période préparatoire suivie d’une autre d’action de grâces. Dix-huit semaines leur sont réservées. L’action de grâces

de Noël s’étend du 25 décembre à la mi-janvier. Le temp de Pâques s’achève

à la Pentecôte. Cinquante jours après la résurrection du Christ et dix

jours après son ascension. Les six dimanches qui suivent Pâques sont appelés dimanches de – et non après – Pâques.

Ce qu’on appelle le temps ordinaire, 34 semaines en dehors des temps de

l’Avent, de Noël, du Carême et de Pâques, se répartit de façon mobile selon

la date de Pâques. Il peut s’écouler de 5 à 9 semaines entre le premier

dimanche qui suit l’Epiphanie et le début du Carême. De la même façon, on

compte de 25 à 29 semaines entre la fin de la Pentecôte et celle du ChristRoi.

Enfin, autre distinction dans le calendrier, et toujours comme conséquence de la place primordiale occupée par Pâques: la façon dont les chrétiens décomptent les jours de la semaine. Pour eux, en effet, le premier

jour de la semaine n’est pas le lundi, mais le dimanche. (apic/snop/pr)

27 novembre 1995 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 4  min.
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