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apic/Assemblée écoles catholiques suisses/ Neuchâtel

Neuchâtel: Assemblée annuelle de la Conférence des institutions (150396)

d’éducation et des écoles catholiques de Suisse (CECS)

Un souhait: pas de TVA pour les écoles privées

Neuchâtel, 15mars(APIC) Les délégués de l’Assemblée annuelle de la Conférence des institutions d’éducation et des écoles catholiques de Suisse,

(CECS) réunis dernièrement à Neuchâtel, ont essayé de mieux saisir les

aspirations des jeunes d’aujourd’hui et le rôle du maître dans une école

catholique. La CECS a en outre demandé aux autorités fédérales que les écoles privées ne soient plus astreintes à payer la TVA.

L’abbé Pierre Stutz, professeur pour la pastorale des jeunes à l’Institut de catéchèse de Lucerne et co-directeur de l’Abbaye de Fontaine-André à

Neuchâtel, a développé le sujet du jour accompagné de vidéos tournées par

des élèves de l’Institut catholique de Neuchâtel – désormais «Institut la

Salle» – et par de jeunes Fribourgeois.

L’abbé Stutz a essentiellement rappelé les fondements de l’enseignement

donnés par saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719), fondateur des Frères des Ecoles chrétiennes. L’orateur a voulu sensibiliser les participants

au fait que l’Ecole catholique se différencie des autres non par l’enseignement qu’elle donne mais par la manière dont elle le dispense. S’il y a

chez La Salle et ses successeurs un temps pour prier, un temps pour travailler, le souci premier consiste à cultiver l’approche chrétienne de la

personne. Il ne s’agit pas de mélanger prière et étude mais de vivre la foi

au quotidien, dans les gestes les plus banals par la disponibilité des maìtres à l’égard de leurs élèves, par un haut degré d’écoute aussi. Le dessein de Jean-Baptiste de La Salle est de faire entrer la catéchèse dans les

activités de chaque jour.

De ce point de vue, a déclaré l’abbé Stutz, les internats bénéficient

d’un avantge incontestable sur les autres écoles puisqu’elles permettent

une continuité dans les relations et facilitent le vie en communauté, chose

difficile aujourd’hui.

Le conférencier n’a pas ignoré le problème de la violence. Elle existe

chez les jeunes qui ne savent parfois pas exprimer autrement leurs projets

et leurs révoltes. Il faut donc savoir «lire» cette violence et en trouver

les sources et les remèdes. Les Eglises peuvent aider à résoudre les conflits en faisant passer le message de la communauté, de la solidarité et du

partage.

Demande d’exemption de la TVA

Lors de l’assemblée, tenue en présence de Mgr Raoul Vollmar, responsable

des relations avec les Ecoles catholiques au sein de la Conférence des évêques suisses (CES), les délégués ont accueilli deux nouvelles écoles dans

leur association, une lucernoise et l’école nouvelle de «La Chassotte», à

Fribourg. Ce qui porte à 105 le nombre des membres – dont plus de 30 en Romandie et 20 au Tessin .

L’assemblée a en outre décidé d’intervenir auprès des autorités fédérales à Berne, de concert avec la Fédération suisse des écoles privées non

confessionnelles pour demander que les écoles privées soient dispensées de

payer la TVA. Aujourd’hui, nous payons une TVA de 6,5% sur l’activité de

l’internat, explique Patrice Ettlin, directeur de l’Institut La Salle de

Neuchâtel, car nous sommes classés et considérés comme «une activité parahôtelière»… «On croît rêver!», s’est alors écrié un observateur. (apicfrp/ba)

15 mars 1996 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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