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apic/Australie/Boire au même calice/Danger pour la santé?/Controverse
Australie:Le partage de la communion (100297)
entraînerait-il des risques pour la santé?
Mise en garde d’un expert médical
Sydney, 10février(APIC) Un expert médical australien, le professeur honoraire Clem Boughton, du département des maladies infectieuses de l’hôpital
Prince Henry de Sydney, a lancé une mise en garde contre les risques qu’encourent les chrétiens lorsqu’ils partagent la communion en buvant dans le
même calice.
Le partage du calice, pratiqué avant tout dans l’Eglise anglicane, mais
également dans l’Eglise catholique australienne, représenterait un grave
danger pour la santé, notamment pour les prêtres, a déclaré pour sa part le
directeur médical de la Faculté de médecine de l’Université de Sydney, John
Dwyer.
Un porte-parole de l’Eglise catholique à Melbourne a rétorqué que
d’après les expériences faites jusqu’à présent, les prêtres sont touchés
par les bacilles dans la même proportion que les autres personnes.
Le diocèse anglican de Sydney réfute
Selon le numéro de février de Southern Cross, publication du diocèse anglican de Sydney, le professeur Boughton est d’avis que les fidèles qui
boivent le vin du calice de la communion pourraient attraper l’hépatite A,
B et C, la mononucléose infectieuse, des grippes et autres maladies.
Le diocèse anglican de Sydney, qui avait mis en place un commission pour
examiner ce problème en 1992, réfute les observations du professeur
Boughton. Dans de nombreuses paroisses anglicanes, les fidèles boivent le
vin dans le même calice durant la célébration de l’eucharistie.
Donald Robinson, ancien archevêque anglican de Sydney, estime que les
risques pour la santé sont minimes. Pour lui, les coupes individuelles seraient acceptables. Mais le calice a une signification théologique. «C’est
ce que Jésus a utilisé et ce que décrit saint Paul. Le fait qu’ils aient
partagé un même calice est symbole d’unité».
Un autre ecclésiastique anglican, Bill Lawton, vicaire de Darlinghurst,
un quartier de Sydney, préconise l’utilisation des coupes individuelles.
«Certaines personnes, dans notre paroisse, sont porteuses de maladies. En
particulier dans le cas de l’hépatite, nous ne savons pas jusqu’à quel degré la maladie est transmissible». Bill Lawton considère aussi comme dangereux pour la santé le fait que le célébrant soit obligé de boire le reste
du vin consacré.
La solution américaine ne fait pas l’unanimité
L’an dernier, une société américaine a mis sur le marché des mini-cartons de communion pour les services religieux. Ces cartons, chacun contenant un hostie emballée hermétiquement et une gorgée de vin, sont distribués à la table de la communion et ouverts par les fidèles. Mais pour
l’évêque anglican de Porsthsmouth en Angleterre, Kenneth Stevenson, spécialiste de la liturgie: «L’eucharistie n’est pas une opération de restauration rapide. Elle concerne la communion et nous donne en offrande aux autres et à Dieu. Ces mini-paquets sont des symboles d’individualisme».
(apic/kna/eni/be)