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apic/Bible BCC/Compromis éditeurs/Obligation de l’imprimatur
France:La «Bible des communautés chrétiennes» (131095)
ne pourra être publiée qu’avec l’imprimatur
Des exemplaires de la BCC ont continué à être vendus sans imprimatur
Paris, 13octobre(APIC) Une nouvelle édition de la très controversée «Bible des communautés chrétiennes», qui contient des formulations considérées
comme ambiguës ou blessantes pour les juifs, ne pourra être publiée qu’avec
«l’imprimatur» de la Commission doctrinale de la Conférence de la Conférence des évêques de France, cela en conformité avec le droit canonique.
Dans un communiqué diffusé vendredi, Mgr Jean-Michel di Falco, porte-parole de la Conférence des évêques de France, rappelle qu’aucune autre autorité ne peut se substituer à celle de la Commission doctrinale pour donner
l’»imprimatur». L’»imprimatur» est un certificat délivré par le délégué de
l’évêque ou l’évêque lui-même, attestant de la conformité de la Bible avec
l’enseignement de l’Eglise.
Diffusée en France par Médiaspaul, cette Bible des communautés chrétiennes (BCC) connaît un vif succès de librairie. Suite aux réactions provoquées par la publication de la BCC, Mgr Jean-Charles Thomas, évêque de Versailles, a retiré le 6 mars dernier l’imprimatur qu’il avait précédemment
accordé. Il l’a fait parce que cette Bible comporte des commentaires explicatifs qui ne sont pas conformes à la doctrine de l’Eglise catholique. Cette décision a été approuvée par Mgr Joseph Duval, président de la Conférence des évêques de France, au nom du Conseil permanent des évêques.
Malgré l’insistance de Mgr Duval et de Mgr Thomas, des exemplaires de la
BCC ont continué à être vendus sans imprimatur, souligne le Père di Falco.
Le 11 octobre, dans un souci d’apaisement, les auteurs et les éditeurs ont
pris l’engagement de revoir, dans les éditions ultérieures qui seront soumises à l’imprimatur, les commentaires, «afin d’éviter toute formulation
qui pourrait s’avérer ambiguë ou blessante».
Les éditeurs de la BCC – la LICRA, Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme avait porté plainte en avril dernier contre la Sobicai, société éditrice de la congrégation italienne des religieux de SaintPaul et son éditeur français Médiaspaul – ont finalement accepté de modifier 19 passages qualifiés d’antijudaïsme. Ce revirement a entraîné l’annulation de l’audience du tribunal prévue le 11 octobre à Paris.
La BCC est le fruit de l’expérience missionnaire de deux frères, les Pères Bernard et Louis Hurault; l’un vit dans les bidonvilles du Chili, l’autre depuis 40 ans est en milieu populaire de la banlieue parisienne. La BCC
est une adaptation française de la «Bible latino-espagnole» qui a été vendue à des millions d’exemplaires en Amérique du Sud. (apic/com/be)