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Jérusalem: Les enfants des écoles chrétiennes(260996)

de la Ville Sainte à nouveau privés de cours

Politique discriminatoire d’Israël:une atteinte au droit à l’éducation

Jérusalem, 26septembre (APIC) En raison des mesures discriminatoires prises par l’Etat d’Israël, les enfants des écoles chrétiennes de Jérusalem toutes fermées depuis ce jeudi en raison des troubles provoqués par l’ouverture d’un tunnel près des mosquées de Jérusalem et de la tuerie de Ramallah – sont privés de nombreux cours depuis la rentrée des classes.

Les laissez-passer pour les professeurs n’habitant pas Jérusalem sont en

effet, depuis le début septembre, délivrés au compte-goutte par les autorités israéliennes. Ce qui porte une atteinte délibérée au niveau scolaire

des enfants palestiniens de la Ville sainte, se plaignent les responsables

des écoles chrétiennes de Jérusalem.

Aggravation depuis l’arrivée au pouvoir de Benyamin Netanyahou

«C’est une atteinte au droit fondamental à l’éducation; cette situation,

qui dure déjà depuis des années, s’est sérieusement aggravée depuis l’arrivée au pouvoir de Benyamin Netanyahou», a déclaré jeudi à l’APIC une responsable du Secrétariat des écoles catholiques en Terre Sainte.

«L’éducation des enfants palestiniens de Jérusalem est une nouvelle fois

compromise par ces mesures qui portent atteinte aux droits de l’homme», relève-t-on au Secrétariat des écoles catholiques à Jérusalem. «Les enfants

perdent beaucoup, car les professeurs qui ne sont pas autorisés à venir à

Jérusalem ne peuvent pas être tous remplacés. Jusqu’à maintenant, on n’a

rien pu faire; les discussions avec le gouvernement ne donnent rien». Depuis la rentrée scolaire, les écoles chrétiennes de la Villes Sainte réclament en vain des laissez-passer pour leurs professeurs.

150 membres du personnel enseignant empêchés de travailler

Le Père franciscain Halim Noujaim, président du groupe oecuménique

«Christian Schools in Jerusalem», a déclaré pour sa part à l’agence de

presse oecuménique ENI que la fermeture de la frontière avec la Cisjordanie

empêche quelque 150 professeurs et autres membres du personnel d’écoles

protestantes, orthodoxes et catholiques, qui habitent la région, de se rendre à leur travail à Jérusalem.

«Nos programmes et nos projets scolaires sont perturbés», ajoute le prêtre catholique, qui précise que les écoles ont été obligées d’annuler certains cours. «La situation s’est détériorée, et l’enseignement des enfants

est pratiquement paralysé». Il y a quinze jours, Halim Noujaim, dont le

groupe représente des écoles anglicanes, luthériennes, orthodoxes et catholiques, a rencontré le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et

lui a demandé d’intervenir pour que les professeurs obtiennent l’autorisation de retourner à leur travail à Jérusalem.

Beaucoup de professeurs des écoles chrétiennes vivent à Bethléem, Beit

Jala, Beit Sahour et Ramallah – villes qui comptent toutes une importante

communauté chrétienne. Ces écoles, dont la plupart accueillent également

des élèves musulmans, sont réputées pour leur haut niveau scolaire. Elles

dispensent un enseignement en plusieurs langues à des enfants palestiniens

ainsi qu’à de nombreux enfants de ressortissants étrangers. (apic/enipr/be)

26 septembre 1996 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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