Rome: Rencontre avec le cardinal Bernardin Gantin.

APIC Portrait

31 ans au Vatican et au service de 5 papes

Rome, 1er octobre 2002 (APIC) Le 4 décembre prochain, le cardinal béninois Bernardin Gantin, préfet émérite de la Congrégation pour les évêques, s’envolera vers son pays natal après avoir passé près de 31 ans au Vatican, au service de cinq papes successifs. Symbolisant à la fois le tiers-monde, la curie romaine et la continuité de l’Eglise, il a longtemps été considéré comme un «papabile» éventuel. Sa santé l’a toutefois progressivement conduit à limiter ses activités. Ainsi, depuis quelques années, il travaillait chez lui, au sein même du Vatican.

Son appartement, situé à quelques pas derrière la basilique Saint-Pierre, est un coin d’Afrique, au coeur de l’Etat pontifical. Fauteuils sculptés de figures d’animaux, photos du pays et petits objets placés sur les tables sont le quotidien du cardinal béninois. Des religieuses originaires du Bénin s’occupent de l’entretien de la maison avec la simplicité et le sourire propres aux Africains.

Réservé, simple et considéré comme un grand homme de prière, le cardinal Gantin n’aime pas beaucoup donner des interviews à la presse. Il apprécie en revanche les visites d’amis, parlant facilement de son pays et de son travail à la tête de la Congrégation pour les évêques – un des postes les plus importants au Vatican.

Assis dans un petit salon de son appartement, le prélat est entouré des portraits des papes qu’il a servi, depuis Jean XXIII jusqu’à Jean Paul II. A plus de 80, il continue de garder une vivacité d’esprit extraordinaire et se souvient de chacun d’entre eux. Il fut particulièrement marqué par Jean- Paul Ier, qu’il visita quelques heures avant sa mort.

«Mission accomplie»

Mais aujourd’hui il se prépare à quitter ce qui fut son quotidien pendant plus de 30 ans, heureux de pouvoir enfin retrouver les siens. «Mission accomplie !», confie-t-il paisiblement, précisant avoir fait son choix en toute connaissance de cause. «Jean Paul II nous a invités à aller au large à la fin du grand jubilé, c’est pourquoi je réponds à son invitation en retournant dans mon pays !».

Le cardinal attendait ce moment depuis 1998, date à laquelle il a été remplacé à la tête de la Congrégation pour les évêques, un des postes les plus importants au Saint-Siège. «Quand j’ai envoyé ma lettre au pape pour lui demander la permission de quitter Rome, j’ai senti que Jean Paul II ne voulait pas me lâcher aussi facilement, se souvient-il. J’ai attendu trois mois avant qu’il ne m’invite à déjeuner pour m’annoncer que je pourrais enfin retourner au Bénin».

Humblement, il considère son départ comme une occasion de laisser «une place libre» pour une autre personne. «Les hommes passent, l’Eglise reste», explique-t-il, ajoutant avec humour que puisqu’il a cotisé pour la retraite pendant des années, il faut bien s’en servir.

Une dernière fois

Malgré sa fatigue, il compte remplir son rôle une dernière fois, le 20 octobre prochain, deux jours après l’anniversaire de l’élection de Jean Paul II sur le siège de Pierre. En tant que doyen, il est en effet chargé de prononcer tous les discours au nom de ses confrères cardinaux. Il rendra ainsi hommage à celui qu’il a servi pendant 24 ans, à l’occasion d’une messe de béatification sur la Place Saint-Pierre.

En quittant Rome, le cardinal Gantin n’en reste toutefois pas là dans son service à l’Eglise. Il fixait lui-même son objectif – qu’il compte appliquer dans son pays à présent – en 1978, à un groupe de journalistes francophones à qui il déclarait, quelques jours avant l’élection de Jean Paul II: «L’expérience que j’ai eue dans mon pays pendant quatorze ans, à la tête d’un diocèse, et à laquelle s’est ajouté, ici à Rome, mon service à l’Eglise universelle, tend à me convaincre que le problème essentiel est un problème de foi». (apic/imedia/pr)

1 octobre 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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Rencontre avec Dom Pedro Casaldaliga

APIC – Portrait

Un évêque catalan dans la jungle brésilienne

Jacques Berset, Agence APIC

«Je commence à me faire vieux, plaisante-t-il, mais l’on dit qu’un vieux

peut être un jeune avec plus de jeunesse, une jeunesse accumulée». Des

mains osseuses, un long cou maigre, des cheveux blancs tirés en arrière, le

portrait d’un Noir imprimé sur son T-shirt, pas de doute: voici un missionnaire de base, l’un de ceux qui nous fascinaient, à l’école, quand ils venaient nous conter les continents lointains, l’Afrique si magique… Et

pourtant, c’est un évêque, Dom Pedro Casaldaliga, figure déjà légendaire

sur tout le continent latino-américain. Pas toujours en odeur de sainteté à

la curie romaine, mais déjà quasiment «canonisé» par le petit peuple de

l’Araguaia, aux portes de l’Amazonie.

«Je suis tranquille; quand on vit au milieu des pauvres, quand on côtoie

la mort de près, on acquiert une liberté d’esprit, une certaine sérénité.

Et puis, je crois en Dieu…», lance-t-il, facétieux.

Poète, théologien de la libération, militant des droits de l’homme, missionnaire claretin, le Catalan Pedro Casaldaliga est né près de Barcelone

il y a 64 ans. Aujourd’hui, cet homme qui semble si fragile est le pasteur

d’un diocèse presque quatre fois plus grand que la Suisse, au centre géographique du Brésil. La ville de Sao Felix, qui compte seulement 10’000

habitants, est située à 1’200 km du chef-lieu, Cuiaba, capitale de l’Etat

du Mato Grosso. 9 prêtres seulement l’assistent dans son travail pastoral

auprès d’une population de 120’000 âmes, dispersée sur une surface de

150’000 km2. «Et pas un mètre de route asphaltée!»

Un paysage de fleuves immenses, l’Araguaia et le Xingu, de forêt vierge,

la selva, et de grandes latifundias érigées sur des terres gagnées sur la

forêt abattue et brûlée. «A l’époque de mon arrivée – cela fera 25 ans en

janvier prochain que je suis à Sao Felix do Araguaia -, il n’y avait ni lumière, ni électricité, ni téléphone, ni médecin…», se souvient-il.

Grands propriétaires terriens et paysans sans terre

Cette région nouvelle, récemment colonisée, située entre l’Araguaia et

le Xingu, est une zone peuplée d’Indiens comme les Karajas ou les Kaiapo du

célèbre chef Raoni. On y rencontre également des colons d’origine allemande, italienne ou polonaise, arrivés il y a une dizaine d’années en provenance des Etats du Sud du Brésil, des paysans sans terre, les «posseiros»,

et des travailleurs agricoles des fazendas.

«Les grands propriétaires terriens, les latifundistes, c’est le problème

majeur auquel nous avons dû faire face ici. Au point que ma première lettre

pastorale après mon ordination épiscopale s’intitule: ’Une Eglise de l’Amazonie en conflit avec le latifundio et la marginalisation sociale’».

«Pas même un petit oiseau dont nous pourrions prendre soin»

Les «posseiros», comme ils n’ont pas de titre de propriété pour les terres qu’ils cultivent, sont facilement dépossédés par les grands propriétaires, avec l’appui de tueurs à gages, les «pistoleiros». Mais on rencontre

des gens dans des conditions encore plus difficiles, les manoeuvres qui

n’ont que leurs bras pour travailler, sans contrats. Ils mènent une vie dure, sans sécurité, loin de la famille.

Ils sont nombreux à être assassinés, à mourir de maladies – la malaria

est fréquente dans la région – à tomber dans l’alcoolisme… «Nous n’avons

pas même un petit oiseau dont nous pourrions prendre soin, pas de stimulations… la consolation d’une vie normale, d’une famille», entend-on auprès

de ces hommes brisés.

«Le problème majeur ici est bien la terre»

«Le problème majeur ici est bien la terre, et quand nous exigeons une

réforme agraire, nous exigeons aussi qu’elle soit accompagnée d’une réforme

sociale et d’une réforme de la politique agricole». Ainsi, pour l’évêque de

Sao Felix, le problème de la campagne ne se réduit pas à distribuer des

parcelles de terre. La réforme agraire suppose une assistance technique,

des crédits bancaires accessibles et des infrastructures sanitaires, éducatives et des moyens de communication.

Car l’exode rural ne fait que croître, avec les problèmes qui en découlent: surpeuplement des grandes villes, favelas, chômage, enfants de la

rue, prostitution, drogue, violence et répression. Il y a 30 ans, au Brésil, note l’évêque de Sao Felix, plus des deux tiers de la population vivaient à la campagne. Aujourd’hui, près 75 % des gens sont dans les villes.

Défendant les indigènes qui voient leurs réserves envahies par des éleveurs de bétail, Dom Pedro se heurte avant tout aux latifundistes: «S’il

n’y avait que des Indiens et des «posseiros», il y aurait de la terre pour

tous… Quand je suis arrivé dans mon diocèse, il y avait une fazenda d’un

million d’hectares». Elle est maintenant aux mains de plusieurs propriétaires, dont une partie par exemple appartient aujourd’hui au groupe pétrolier

italien ENI-AGIP. Il existe d’autres fazendas de 500’000 hectares, 300’000,

200’000, et même une propriété du groupe MANASA de 3 millions d’hectares,

située dans l’Etat voisin. La multinationale allemande Volkswagen a également une grande fazenda d’environ 400’000 hectares, dans l’Etat du Para.

«Tant qu’il existera des latifundias de cette grandeur, il n’y aura pas

de réforme agraire, et par conséquent ni paix entre les indiens, les éleveurs et les latifundistes». L’évêque de Sao Felix estime que cette accumulation de terres – souvent partiellement exploitées – est une espèce de

«capital de réserve», un commerce spéculatif. Pour la Pastorale de la Terre

comme pour les Indiens, la terre n’est pas un enjeu de négoce, elle est destinée à être cultivée. Les grands propriétaires ne demeurent jamais dans

ces régions: ils vivent à Sao Paulo, à Rio, à Brasilia et même à l’étranger. Sur place, ils ont seulement des administrateurs et des employés.

Ces dernières années, comme il n’y a pas de réforme agraire, un mouvement des «Sans-terre», inspiré à ses débuts par l’Eglise, a vu le jour: il

a stimulé l’occupation des terres. «En ma qualité d’évêque, j’appuie l’occupation de terres non cultivées et de certains lots inoccupés, dans les

villes. Une doctrine de l’Eglise très ancienne dit qu’en cas d’extrême nécessité, tout est commun. La moitié des habitants de Sao Paulo n’a pas de

maison et vit dans les favelas et les «cortiços», quand ce n’est pas dans

la rue…

«Je suis subversif parce que je suis contre l’injustice sociale»

«Dans ce sens, je suis ’subversif’, parce que je suis contre l’injustice

sociale, l’accumulation, les privilèges. Le Christ aussi a été un subversif, contre la synagogue, les grands propriétaires, la ségrégation des

pauvres».

Ce combat et ce langage clair ont valu à Dom Pedro des menaces de mort,

des appels téléphoniques anonymes… des «pistoleiros» lui ont tendu des

embuscades quand il faisait ses visites pastorales à cheval, faute de routes. C’est que dans les années 70 et 80, l’oligarchie et les militaires

étaient très irrités par le combat de cet «évêque rouge», dénoncé comme

«communiste» par un évêque conservateur, Mgr de Proença Sigaud, ancien évêque de Diamantina. «Il avait même demandé que l’on m’expulse du pays».

Mais la CNBB s’est toujours montrée solidaire de Dom Pedro, qui n’est

pas marginalisé au sein de l’épiscopat brésilien: «Bien au contraire, il y

a tout un groupe d’amis qui me soutiennent». Au Brésil, sur près de 400

évêques – avec les évêques émérites -, Dom Pedro estime que 20 % sont des

évêques «engagés» avec le peuple, 60 % sont des «centristes» ou «modérés»,

qui acceptent les communautés ecclésiales de base et ne s’opposent pas aux

pastorales «engagées» et 20 % peuvent être qualifiés de conservateurs.

Rien d’un palais épiscopal grandiose

Dans sa vie de tous les jours, Dom Pedro vit comme il prêche, simplement, au milieu des pauvres, et avec la sérénité et la liberté de celui qui

a vu la mort de près. Sa demeure, à Sao Felix, n’a rien d’un palais épiscopal grandiose, comme en d’autres lieux. «C’est une maison du peuple, ouverte. Ma chambre n’a pas de portes, seulement des rideaux…»

Si l’évêque ne se déplace plus à cheval, comme au début, c’est parce

qu’il y a désormais des routes. La voiture et la jeep de la prélature rappelons qu’elle fait 150’000 km2 – ne sont pas la propriété privée de

l’évêque. «Nous allons souvent en bus, en bateau, avec les gens». Dom Pedro

voyage beaucoup dans les paroisses, mais n’aime pas du tout le côté administration diocésaine, une tâche qu’il a confiée à un agent pastoral marié,

un ancien prisonnier politique qui a connu la torture.

Aidé dans son travail par seulement 9 prêtres, l’évêque de Sao Felix ne

se plaint pourtant pas de la situation: «Nous sommes 45 agents pastoraux à

plein temps; prêtres, religieuses et laïcs, célibataires et mariés, nous

formons des communautés mixtes». Le diocèse est divisé en 6 régions, 5 peuplées de blancs, et une région indigène.

Chaque région est animée par une ou deux équipes pastorales. La région a

son propre conseil régional et ses communautés de base. Ces dernières ont

des animateurs à temps partiel: paysans, maîtresses d’écoles, ouvriers, des

gens du peuple… Ils animent le culte, font la catéchèse. Ces communautés

ne sont pas des paroisses; tous les dimanches, il y une liturgie de la parole et les fidèles reçoivent la communion. Chaque mois ou tous les deux

mois, les communautés sont visitées par un prêtre. Quant à l’évêque, il se

rend chaque année dans les lieux les plus importants pendant une dizaine de

jours. Là, il participe à des réunions avec les agents pastoraux et les

animateurs, ainsi qu’à des célébrations, et visite les familles.

«J’ai été le premier prêtre à vivre dans cette région. Nous avons donc

pu tout commencer à partir de zéro; il n’y avait rien: pas de paroisses,

pas d’églises, pas d’organisations ecclésiales. Nous avons ainsi pu partir

dans la ligne engagée de Medellin». Et si les contradictions avec certains

secteurs de la société locale subsistent, – des fazendeiros et des politiciens locaux insultent les membres de l’équipe pastorale et font des menaces – la majorité du peuple apprécie Dom Pedro et le soutient dans son action. Grâce à lui, nombreux sont ceux qui ont pu conserver un bout de terre

et n’ont pas été expulsés par les grands propriétaires. «Je me sens très

familier au milieu de ces gens et ils ont beaucoup d’affection pour moi. Je

me sens ici chez moi et je ne retourne pas en Espagne». (apic/be)

Encadré

Depuis 1952 prêtre de la Congrégation Missionnaire des Fils du Coeur Immaculé de Marie, Pedro Casaldaliga a d’abord exercé son ministère dans les

collèges, auprès des jeunes, dans diverses régions d’Espagne. Il est ensuite parti pour l’Afrique, en Guinée espagnole, aujourd’hui Guinée équatoriale. «C’est ce contact avec l’Afrique qui m’a fait découvrir le tiers monde,

et le monde noir». En janvier 1968, à l’époque de Medellin et de la révolution de la jeunesse européenne que Casaldaliga débarque au Brésil comme

prêtre. En 1971, il est ordonné évêque de la prélature territoriale de Sao

Felix do Araguaia, une région peuplée d’Indiens, de paysans sans terre, de

colons arrivés du Sud et de travailleurs agricoles des fazendas.

L’évêque non conformiste est connu bien au-delà des frontières brésiliennes pour sa poésie sur la nature, ses poèmes religieux ou socialement

engagés, pour ses poèmes plus intimistes aussi. Il y a quelques années, il

avait défrayé la chronique en Amérique centrale et suscité l’ire des prélats conservateurs en prônant une «insurrection évangélique» pour appuyer

les chrétiens partisans du régime sandiniste, dans un Nicaragua soumis à

l’embargo américain et aux incursions armées de la «contra». (apic/be)

Encadré

La mort au coin de la route

«Les tueurs à gages, les ’pistoleiros’, m’ont tiré dessus à plusieurs reprises, témoigne Dom Pedro. Une fois, ils ont capturé tous les agents pastoraux, qui ont été torturés. Moi aussi, j’ai été prisonnier, mis aux arrêts domiciliaires. Les gouvernements dictatoriaux du Brésil – les généraux

Medici, Geisel, Figueiredo – ont tenté de m’expulser à cinq reprises». En

1976, la police a abattu, à deux mètres de l’évêque, le jésuite Juan Bosco

Penido Burnier, à Ribeirao Bonito, à 300 km de Sao Felix.

«Nous sommes allés ensemble au commissariat de police pour libérer deux

femmes qui étaient emprisonnées et torturées. La police nous a reçus d’une

manière très agressive et nous avons pu parler trois minutes seulement. Un

des policiers a donné un coup de crosse au Père Burnier et, devant la prison, lui a tiré une balle dans la tête, une balle explosive «dum dum». Le

Père Burnier n’a pas survécu. Sept jour après, selon la coutume, Dom Pedro

a célébré une messe pour lui devant la prison même. Les participants se

sont échauffés et se sont emparés du commissariat: ils l’ont détruit ainsi

que la prison. «Ce fut la prise de la Bastille», ironise-t-il. (apic/be)

Encadré

Démêlées avec le Vatican

«A cause de mon engagement, j’ai senti personnellement des pressions de la

part du Vatican… Et plus d’une fois». Mgr Casaldaliga a été averti par le

nonce, a reçu des lettres de Rome. On a interdit la «Missa dos Quilombos»,

une messe pour la cause des Noirs, et la «Missa da Terra-Sem-Males», qui

évoque les Indiens, écrites par Mgr Casaldaliga.

Dom Pedro est allé à Rome pour discuter avec les cardinaux Gantin et

Ratzinger de l’inculturation de la liturgie, de l’engagement social et politique, de la théologie de la libération, de ses voyages en Amérique centrale, au Nicaragua. Il en a aussi parlé avec le pape. «Ce sont de petits

problèmes au sein de la maison. Il n’y a pas de conflits d’importance».

«A Rome, ils croient facilement que nous sommes trop politisés, trop impliqués dans le social, que nous risquons de diviser l’Eglise, que nous

contestons le pouvoir de Rome, et que peut-être nous ne respectons pas assez le pape». Mais Dom Pedro, s’il critique les structures et le mode de

fonctionnement du gouvernement central de l’Eglise – qu’il voudrait plus

proche de l’Evangile -, ne conteste pas le ministère du pape. Il souhaiterait cependant que le Vatican fonctionne avec plus de simplicité, donne

plus d’autonomie aux Conférences épiscopales et fasse plus de consultations, à la base, pour les nominations épiscopales. (apic/be)

Des photos de Mgr Pedro Casaldaliga peuvent être commandées à l’agence APIC

28 octobre 1992 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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