APIC REPORTAGE

Par Pierre Rottet, de l’Agence APIC

20’000 lieues sous les cieux (240392)

Les moines de la Valsainte: si loin du monde mais si proches de Dieu

Fribourg, 24 mars(APIC) Le pont qui enjambe le Javroz, peu avant Charmey,

en Gruyère, à quelque 40 kilomètres au sud de Fribourg, ouvre sur la route

qui mène à la vallée du même nom. Mais aussi au monastère de la chartreuse

de la Valsainte, à peine 4 ans plus jeune que la Confédération. C’est là

qu’en 1295 des moines décidèrent de se retirer du monde pour vivre dans le

sillage de saint Bruno. C’est là que vivent aujourd’hui 19 Frères et 14 Pères de l’Ordre des Chartreux. Loin des hommes pour mieux s’unir à Dieu.

Dans la prière, le recueillement, la solitude et le silence.

Les toits pointus des bâtiments émergent au détour de la route, pour apparaître bientôt dans leur véritable dimension, élevés et imposants au milieu de la nature. Les tuiles rouges contrastent avec le ciel gris de ce

vendredi. Un ciel à peine un peu plus sombre que le mur d’enceinte du domaine, à peine aussi plus foncé que la longue barbe du Frère portier chargé

de recevoir les rares visiteurs admis à pénétrer à la Valsainte.

9 heures. Avec une demi-heure de retard – le moteur du tracteur ne voulait rien savoir ce matin-là -, les Frères bûcherons, les seuls à pouvoir

franchir quotidiennement les jours de semaine le portail de l’édifice,

s’apprêtent derrière le tracteur qui doit les conduire en forêt. Pour donner le premier coup de cognée. Travail important s’il en est pour les moines de la Valsainte: l’abattage des arbres et le revenu du bois constituant

la principale ressource financière du monastère.

Une vie érémitique tempérée de vie communautaire

Comme dans beaucoup d’Ordres, explique le P. Gabriel, coadjuteur, chargé

de l’accueil des visiteurs et des retraitants, on rencontre chez les chartreux des Pères et des Frères. Les Pères, qui sont tous prêtres ou appelés

à le devenir, vivent seuls en cellule. Une cellule qu’ils ne quittent que 3

fois par jour pour se rendre à l’église, mais aussi une fois par semaine

pour effectuer en groupe une promenade de 3 heures environ à l’extérieur du

monastère. Les Frères, eux, sont des moines laïcs, mais aussi de vrais contemplatifs. Ceux-ci s’occupent surtout de travaux manuels, de l’entretien

de la maison et de la communauté. A l’instar des Frères bûcherons, chacun

d’entre eux accomplit un travail entrecoupé de temps de prière et de recueillement, en dehors des offices, des lectures spirituelles, des oraisons

et des complies… Du Frère hôtelier au Frère cuisinier, du Frère jardinier

au Frère ferronnier et du Frère infirmier au Frère menuisier…

La vie cartusienne est une vie érémitique tempérée de vie commune. Et si

la cellule d’un Frère ne se compose que d’une seule pièce en raison de ses

activités manuelles qui l’appellent à vivre en-dehors une bonne partie de

la journée, celle des Pères ressemble davantage à un «appartement». Le Père

chartreux passe le plus clair de son temps en cellule, ou plus exactement

dans son ermitage. Chaque cellule se compose d’une maisonnette et d’un petit jardin. Plus précisément d’une pièce appelée «l’Ave Maria» parce qu’elle contient une statue de la Vierge devant laquelle le moine récite un «Ave

Maria» avant de pénétrer dans le «Cubiculum», la pièce principale, lieu réservé à l’oraison, à la psalmodie et à l’étude des Saintes Ecritures. Le

religieux y prie et y dort. Hormis le dimanche et les jours de fête, les

Pères, comme les Frères convers du reste, prennent seuls leurs repas dans

les cellules qui s’ouvrent sur un cloître pour aboutir aux lieux communautaires: l’église, la salle du chapitre et le réfectoire. Au sous-sol enfin,

sur une surface égale aux deux pièces, un atelier a été aménagé pour permettre au moine de détendre son esprit en effectuant divers travaux manuels. Et de couper le bois nécessaire à l’alimentation de son fourneau,

unique source de chauffage en hiver.

De l’architecture à la vie religieuse

Dans les larges couloirs voûtés du monastère, nos pas résonnent et martellent la pierre ou le plancher grinçant des corridors dont les murs épais

préservent des rares bruits de l’extérieur. Silence rompu. Doublement rompu

avec la voix du P. Gabriel. Comment expliquer les raisons qui poussent des

hommes à s’isoler du monde pour mieux se consacrer à Dieu? «La vie des

chartreux et des autres contemplatifs est d’imiter Jésus dans sa vie cachée

comme dans sa vie de pénitence. Or Jésus, c’est l’exemple pour tous les

hommes. Et à plus forte raison pour les chrétiens». La spiritualité des

chartreux consiste à chercher Dieu; leur charisme à imiter Jésus dans sa

vie pauvre, humble et de pénitence; d’aller à la rencontre de Dieu dans le

silence et la solitude. «Il ne s’agit pas de fuir le monde. Les jeunes qui

viennent dans l’espoir de fuir la société et leur responsabilité ne restent

pas longtemps. Ils demeurent inquiets et sont des poids pour la communauté.

Ceux qui fuient la société et le monde ne s’entendent avec personne».

«Par notre choix, notre vocation et l’appel que Dieu nous a fait, nous

assumons les grands besoins du monde et de l’Eglise à un autre niveau: celui de la foi, celui de la pénitence, à l’exemple de Jésus et des Pères du

désert. Par notre prière, nous sauvons des âmes et soutenons les gens dans

le monde dans leur lutte pour l’Evangile».

L’homme qui parle, vêtu de sa coule en tissu écru, vit depuis 35 ans à

la Valsainte. Originaire de Saint-Gall, âgé de 61 ans, le Père Gabriel a un

jour choisi de quitter son métier de dessinateur-architecte et le bien-être

que procure l’argent. «Oui, témoigne-t-il, j’ai fait des études de dessinateur-architecte à Paris. A l’époque, je voyageais beaucoup et gagnais de

l’argent. Mais je peux dire que je ne changerais plus ma vie aujourd’hui.

J’aimais beaucoup mon métier… C’est beau de construire. Et moi qui n’ai

jamais construit de cathédrale matérielle, j’ai un jour décidé de faire

plus en construisant des cathédrales spirituelles pour contribuer à l’édification de l’Eglise».

Simplicité, austérité

Le cloître, la salle du chapitre, le réfectoire puis l’église, la bibliothèque ensuite… Les salles se suivent, avec leur histoire, leurs caractéristiques. Toutes ont en commun la simplicité née d’une volonté d’aller à l’essentiel sans jamais accepter le superflu. A vie austère, lieux

austères. Même le cimetière où repose le cardinal Charles Journet n’y

échappe pas, avec ses croix anonymes en bois noir pour unique souvenir des

moines décédés au cours des siècles. «Des moines que l’on enterre sans cercueil, sur une planche seulement, avec leur coule et le capuchon sur la tête». Pour ce monde, explique avec le sourire le Père Gabriel, «nous sommes

et nous vivons sur une autre planète et à une autre époque. L’essentiel

n’est pas d’être compris par ce monde, mais par Dieu». Reste que «l’homme a

un besoin instinctif de vérité et d’amour authentique. Et l’homme moderne

n’échappe pas à ce constat. Il ne comprend peut-être pas notre vie, mais au

moins cela le fait-il réfléchir».

«Pour nous, commente l’ancien dessinateur-architecte, la prière devient

vraiment la respiration de l’âme. La vie des chartreux est austère; elle

apparaît pourtant comme équilibrée». «Non, il ne faut pas des qualités humaines exceptionnelles pour mener à bien notre vie. Nous ne sommes pas des

types extraordinaires. La grâce de Dieu nous soutient. Ce qu’il faut, c’est

se détacher de tout ce qui est terrestre, y renoncer». Le grand mal de notre société? «Elle vit à la surface de l’âme, dans le stress, dans la peur

du silence et de la solitude».

Ne pas se laisser distraire

11h30. Le monastère semble s’animer d’une vie nouvelle: les pas des Frères qui regagnent leur cellule. Les chartreux ne déjeûnent pas (à l’exception des Frères bûcherons), ne mangent jamais de viande, ne prennent qu’un

léger repas le soir, d’autant plus léger en cette période de Carême durant

laquelle le laitage leur est interdit. Mais l’approche de midi marque pour

eux aussi l’heure du repas. Dans le réfectoire des visiteurs, Frère hôtelier Daniel, saint-gallois lui aussi, apporte un plateau. Au menu: une soupe, des roestis, du poisson et une salade. Du pain aussi, le tout agrémenté

d’un pichet de vin rouge. Un repas en tout point semblable à celui que

prendront les Frères et les Pères, hormis pour ceux qui peuvent jeûner le

vendredi avec du pain et de l’eau.

Serrurier de métier, Frère Daniel, âgé de 55 ans, est entré dans l’Ordre

des chartreux en 1970, après avoir suivi une école pour les vocations tardives et un passage de 3 ans chez les franciscains. «Mon désir a toujours

été de me faire moine. En raison de la mort de mon père, j’ai d’abord été

dans l’obligation de gagner la vie pour ma famille, d’où mon apprentissage

de serrurier. La vie de silence et de contemplation m’a toujours attiré.

Chez les franciscains, qui ont une vie très active, je n’ai pas trouvé ce

que je cherchais: être uni à Dieu, dans la solitude».

Frère Daniel, qui reconnaît préférer les travaux manuels aux études,

travaille surtout à la forge, en plus des réparations électriques. Une vie

qui le satisfait pleinement: «Le monde qui vit à l’extérieur ne m’attire

pas, et je n’éprouve nullement le besoin d’aller voir comment il évolue.

Les journaux, la TV, la radio, produits qui ne franchissent pas les murs du

monastère, à l’exception de «L’Osservatore Romano» et de quelques revues

catholiques, ne m’intéressent pas davantage».

«Il faut un minimum pour avoir un regard juste, poursuit Frère Daniel en

soulignant n’avoir jamais été attiré par la vie de plaisir et de consommation». Un minimum, «mais pas trop pour que l’information ne devienne pas

une source de distraction. Pour une vie de prière, il faut se dégager de

tout ce qui est secondaire. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas au

courant de ce qui se passe hors les murs du monastère, car le Père prieur

nous informe périodiquement de ce qui se passe aussi bien dans l’Eglise que

sur la terre». Quel regard sur le monde? «Je vois aujourd’hui un monde de

haine et de violence. Et cela me stimule pour ma prière, pour me donner davantage dans un amour oblatif».

Difficile, au début, de vivre cette vie? «Non! Lorsqu’on a la vocation… on a le goût de la prière et du silence. Puis le rythme s’acquiert.

C’est peut-être là le moment le plus critique, le moment où peut s’installer l’ennui, les dégoûts ou le désir de rentrer dans le monde. Il faut

alors s’enfoncer dans le recueillement intérieur; s’attaquer à tout ce qui

fait bruit en nous: nos désirs non satisfaits, nos petites rancunes… les

souvenirs. Pour parvenir à la paix. C’est un chemin de patience, parce que

la prière et les sacrifices seuls ne suffisent pas. Il faut parfois des

souffrances qui nous arrivent de l’extérieur».

Ne pas ramener le monde à l’intérieur du monastère

15h30. La pluie et le vent semblent redoubler à l’heure où retentissent

les premiers coups de cloche annonciateurs des vêpres. La neige encore proche sur les montagnes avoisinantes qu’une légère brume recouvre rappelle

l’hiver… et le froid vif que les portes du monastère laissent un brin

passer. Dans l’église où ils ont pris place, les Pères n’en n’ont cure,

voués qu’ils sont aux chants de la prière pendant que les Frères, non tenus

d’assister à l’office, vaquent aux derniers travaux.

«C’est la prière qui s’exprime par le chant. La recherche de la qualité

dans le chant gênerait la prière. La règle de la simplicité chez les chartreux défend d’ailleurs l’apport d’instruments de musique. Notre liturgie

est plus sobre aussi…» Après la Concile Vatican II, les chartreux ont

gardé la liturgie cartusienne, en l’adaptant et en la simplifiant. Les vêpres terminées, le P. Augustin, Père prieur de la Valsainte depuis 1981, un

Grison âgé de 67 ans, prend place derrière son bureau. Des problèmes de vocations? Oui, bien sûr… «Un jeune se prépare aujourd’hui au noviciat,

deux prononceront l’an prochain leurs voeux solennels après 7 ans de vie

cartusienne, et un autre nous rejoindra bientôt. Trois jeunes également

chez les Frères. Il n’en demeure pas moins que nous avons pas mal de personnes âgées. Mais la relève est assurée dans la mesure où l’Ordre ne compte guère que 500 membres dans le monde, dont 400 moines et 100 moniales répartis dans 24 monastères construits dans neuf pays (France, Allemagne, Angleterre, Espagne, Etats-Unis, Italie, Portugal, Suisse, Yougoslavie).

«Il arrive, raconte le Père prieur, qu’un jeune venu le soir s’en aille

dès le lendemain, trop impressionné par notre vie de solitude. D’autres

font une semaine ou deux… Même les familles proches des moines n’ont

droit qu’à une visite de deux jours pleins chaque année. Quant au courrier,

les Pères et les Frères sont autorisés à écrire trois fois par an. Et plus

si la charité le demande, en cas de décès ou de maladie dans la famille.

«Pas de lecture profane non plus, car la lecture ne doit pas nourrir les

idées nouvelles, mais la foi», dit la règle de l’Ordre: «Ne pas satisfaire

la curiosité intellectuelle, même dans le domaine spirituel. Si nous avons

choisi de quitter le monde, ça n’est pas pour le ramener avec nous».

Contre l’avis de sa famille

17h. Frère René, l’infirmier du monastère, un Fribourgeois de la région

d’Autigny, s’en va porter des médicaments à deux moines malades, dont l’un

est à l’article de la mort. «Je me souviens du premier jour où je suis entré à la Valsainte. C’était le 16 décembre 1942. Ma famille ne voulait pas.

Et mon frère, persuadé que je rentrerais à la maison après 15 jours, s’est

vu dans l’obligation de reprendre l’exploitation du domaine agricole. Il y

a un demi-siècle de cela…»

Autre Fribourgeois, Frère Emmanuel ne pensait pas «devenir un jour le

bûcheron» qu’il est aujourd’hui. Dans le hangar où sont rangés outils et

tracteur, Frère Emmanuel, 50 ans, raconte qu’il aspirait dans sa jeunesse à

un ministère actif. «Je me suis aperçu, dès les premières années de séminaire, que je n’étais pas à ma place. Que la vie de contemplation m’attirait davantage. Mais le plus drôle, avec la tâche qui est la mienne, est

que je suis vraiment actif aujourd’hui». Combien d’arbres abattus durant la

journée? «Pas beaucoup, à cause de la tempête. Trois en tout… c’était des

gros. Deux frères travaillent à l’abattage et à l’ébranchage, deux ou trois

autres s’occupent de les mettre en place au bord de la route pour permettre

au camion de les charger». Pour eux, le travail ne manque pas d’octobre à

avril: 125 hectares de forêts, sans compter les terres agricoles et les alpages – une centaine d’hectares – loués à des fermiers. «Des fermes qui représentent plutôt une charge en ce moment». Le bois, le revenu des rentes

AVS et les dons seuls ne permettraient pas au monastère de s’en sortir financièrement. «Tout augmente et le prix du bois diminue». A la Valsainte

comme ailleurs la récession frappe. La manne venue de la Maison Mère de la

Grande Chartreuse, près de Grenoble en France, est d’un grand secours.

A l’abri du temps des hommes

19 heures. La nuit est maintenant tombée sur la Valsainte. Les frères

ont regagné leur cellule. Pour y prier et s’y reposer avant l’office de

nuit. A peine quelques lampes allumées ici et là. Le silence encore, plus

réel que jamais dans le monastère endormi.

23 heures. Une bougie dans le fond, un autel et un siège de pierre, une

simple croix placée dans le choeur… murs nus volontairment dépouillés,

plafond voûté. Pas d’orgue. Le décor est planté, dans cette église plongée

dans la pénombre, îlot de paix plantée au milieu du monastère. Rien ne manque. Pas même le Frère qui agite la cloche pour sonner les Matines au moyen

d’une longue corde. Et surtout pas les moines dans les stalles, avec leur

coule et le capuchon sur la tête, recueillis devant d’immenses livres. Les

premiers chants s’élèvent, égrenant des prières. Deux heures durant pour

les Frères et trois heures pour les Pères. Psalmodie ininterrompue des Matines et des Laudes, avant de regagner les cellules pour un second repos.

Jusqu’à l’heure où la cloche retentira pour l’office de Prime, l’Oraison et

la messe du matin. L’appel du lever du jour.

9 heures, samedi. Les portes du monastère se sont refermées. Le vieux

moine à la longue barbe blanche a tourné la clé. Lentement, sans précipitation, à l’image de sa démarche, à l’image des quelque 60 ans de sa vie passée à la Valsainte. A l’abri du rythme de la vie des hommes. Si loin du

monde mais si proche de Dieu. (apic/pr)

ENCADRE

La chartreuse de la Valsainte fut fondée en 1295 par Girard de Corbières, seigneur de Charmey. Après plusieurs siècles de vie paisible,le monastère va connaître une longue période de troubles en raison d’ingérences

multiples du pouvoir civil dans les affaires religieuses. Après une fermeture de près d’un siècle, la vie religieuse reprit dès 1863 et n’a jamais

été interrompue depuis. La chartreuse de la Valsainte fait partie de l’Ordre fondé au XIe siècle par saint Bruno dans le massif de la Chartreuse,

près de Grenoble. Né vers l’an 1030, saint Bruno fut pendant 30 ans maître

des études de l’école cathédrale de Reims, avant de se retirer près de Grenoble, puis d’être appelé à Rome par son ancien élève, le pape Urbain II,

en qualité de conseiller. Un rôle qu’il n’assumera que quelques mois. Repris par son désir de vie solitaire et contemplative, il se retire dans les

forêts de Calabre, en Italie, où il mourra le 6 octobre 1101. (apic/pr)

Des photos de la Valsainte peuvent être obtenues auprès de CIRIC, Ch. des

Clochetons 8, 1004 Lausanne Tél. 021/252829

24 mars 1992 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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23 octobre 1991 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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