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apic/St Ambroise/Pape/Martini

Milan: 16e centenaire de la mort de saint Ambroise

Un message du pape aux catholiques milanais (051296)

Rome, 5décembre (APIC) La vie spirituelle que saint Ambroise a enseignée à

ses fidèles, à la fois «exigeante et attrayante», invite à une communion

toujours plus grande avec le Christ, rappelle Jean-Paul II dans une lettre

adressée à l’Eglise de Milan pour le 16e centenaire de la mort de celui qui

fut son pasteur à la fin du IVe siècle (374-397) et qui est l’un des quatre

docteurs de l’Eglise latine.

Jean-Paul II a écrit cette lettre à la demande du successeur de saint

Ambroise sur le siège de Milan, le cardinal Carlo Maria Martini, en pensant

que la mémoire du grand pasteur aidera le diocèse à entrer toujours plus

profondément dans l’esprit de la préparation au deuxième millénaire de la

naissance du Christ.

Après avoir évoqué quelques-unes des caractéristiques les plus marquantes du ministère pastoral de saint Ambroise, le pape insiste sur le rôle

primordial qu’il joua dans l’approfondissement de la connaissance de la Bible, qui a fait de lui un Docteur de l’Eglise (rôle qui tient beaucoup à

coeur au cardinal Martini, exégète de formation). «Je désire vivement, ditil, que son exemple pousse à mettre la Bible toujours plus au centre de la

vie chrétienne et à la lire avec la foi et la profondeur dont l’évêque de

Milan a été un modèle éminent et un maître sûr».

Rappelant que l’enseignement d’Ambroise «avait son centre unifiant dans

le Christ», le pape signale que l’année 1997, qui lui sera spécialement

consacrée dans le diocèse de Milan, «coïncide avec la période qui, dans

l’itinéraire de préparation au Jubilé, sera dédiée à la réflexion sur le

Christ». Il met en évidence «la vie spirituelle que le Pasteur de Milan a

enseignée à ses fidèles», à la fois «exigeante et attrayante», qui «porte

le croyant à une communion croissante avec le Christ», et souhaite «que son

appel fort et passionnant résonne aussi pour l’Eglise d’aujourd’hui».

Jean-Paul II relève encore qu’Ambroise a laissé «un enseignement clair

au sujet des rapports que l’Eglise doit avoir dans le dialogue avec ceux

qui ne sont pas chrétiens», demandant à ses fidèles de «ne pas fuir ceux

qui se sont séparés de notre foi». Enfin, il confie l’Eglise de Milan à la

Vierge, de laquelle Ambroise fut «un théologien exquis et le chantre intarissable», pour qu’en 1997 «on contemple aussi le mystère de Marie».

Né à Trêves, Ambroise est gouverneur romain de Ligurie et d’Emilie, résidant à Milan, quand, venu rétablir l’ordre lors de l’élection houleuse du

successeur d’Auxence, un évêque arien qui avait usurpé le siège épiscopal,

il est lui-même élu. Baptisé puis ordonné évêque en huit jours (7 décembre

374), il distribue son patrimoine aux pauvres, se met à l’étude du grec et

se donne une formation théologique et littéraire. Il va se révéler un très

grand évêque, consacrant une importante oeuvre écrite à l’instruction des

fidèles, combattant l’hérésie arienne avec intelligence et détermination,

osant imposer une pénitence publique à l’empereur après la sanglante répression d’un soulèvement populaire à Thessalonique, contribuant à la conversion de saint Augustin. Il est, avec ce dernier, saint Jérôme et saint

Grégoire, l’un des quatre docteurs de l’Eglise latine. (apic/imed/pr)

5 décembre 1996 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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