Rome: Jean Paul II inaugure la Chapelle Sixtine (080494)
apic/Sxitine
«Le sanctuaire de la théologie du corps humain»
Rome, 8avril(APIC) «Il s’agit d’un bien de valeur culturelle inestimable,
d’un bien universel». C’est par ses paroles que Jean Paul II a inauguré
vendredi matin à la Chapelle Sixtine la restauration de la fresque du «Jugement dernier» de Michel-Ange. Le pape a évoqué ensuite le côté théologique de l’image: «l’icône n’est pas qu’une oeuvre de peinture, elle est une
sorte de sacrement de la vie chrétienne dans lequel est présent le mystère
de l’Incarnation» car «le Christ rend visible le Dieu invisible.»
«Michel-Ange s’efforce de redonner sa visibilité à Adam (…) les nus
qu’il a peint évoquent les paroles de la Genèse: ’Ils étaient nus mais
n’éprouvaient pas de honte’. La Chapelle Sixtine est vraiment, continue le
pape, le sanctuaire de la théologie du corps humain. Elle est l’espérance
d’un monde transfiguré, d’un monde inauguré par le Christ ressuscité.»
S’il est un lieu chargé de symboles pour un pape c’est bien la Chapelle
Sixtine où depuis plus de deux siècles ont lieu les conclaves. Jean Paul II
a rappelé qu’il y a commencé son service le 16 octobre 1978 en acceptant
son élection.
Plus tard dans la Salle des bénédictions du Vatican a eu la présentation
au public de cette dernière phase de restauration financé depuis 1981 par
NTV, une chaîne de télévision privée japonaise. Le droit exclusif d’utiliser pendant trois ans les images des parties restaurées et toute la documentation d’archives concernant le processus de travail lui a été concédé
moyennant une contribution de plus de 4 millions de dollars. A ce chiffre
il faut ajouter les 7 millions de dollars dépensés par NTV pour réaliser
quelque 170 kilomètres de film pendant 250 heures de reprise et près de 500
diapositives. Quelque 15’000 photographies en noir et en couleur ont été
prises pour documenter toutes les étapes de la restauration dont tous les
apects documentaires sont informatisés depuis 1987.
La surface restaurée à ce jour dépasse largement le millier de mètres
carrés (600 m2 pour les lunettes, 700 m2 pour la voûte et 180 m2 pour le
«Jugement dernier») Restent à restaurer les parois latérales, oeuvres de
peintres italiens du XVe siècle. Ces parois avaient fait l’objet d’un premier nettoyage entre 1964 et 1974, mais qui n’avait pas été mené en profondeur faute de moyens technique adaptés.
Une autre partie des travaux concernait la mise en place d’un nouveau
système de climatisation de la Chapelle contrôlant constamment la température et l’humidité du lieu ainsi que l’illumination avec une lumière «froide». (apic/sv/mp)