Appel du pape pour la paix au Soudan, Mozambique, Ukraine et Palestine
Les populations «sont fatiguées de la guerre qui est inutile, non concluante et n’apporte que la mort, la destruction et jamais de solution au problème», a lancé le pape François au terme de l’Angélus du 18 février 2024. Il a prié en particulier pour Soudan, le Mozambique, l’Ukraine et la Palestine, mais sans citer Israël.
Depuis la fenêtre du Palais apostolique, le pontife a déploré que dix mois se soient déjà écoulés depuis le déclenchement du conflit armé au Soudan. Cette guerre civile, qui oppose des factions dirigées par des généraux du gouvernement et de forces paramilitaires, a éclaté le 15 avril 2023, provoquant une grave crise humanitaire dans tout le pays.
Le pape a enjoint les belligérants soudanais à «arrêter cette guerre qui fait si mal aux gens et au futur du pays». Et il a enjoint les chrétiens à prier pour que soient rapidement trouvés des «chemins de paix pour construire l’avenir» du Soudan.
Le pontife a ensuite regretté le retour de la violence contre les populations «sans défense» du Mozambique, citant en particulier la région de Capo Delgado au nord du pays. Ces derniers jours, des mouvements djihadistes proches de Daech ont attaqué les populations et brûlé plusieurs écoles et églises, forçant des milliers de personnes à fuir.
Le pape, qui a visité ce pays en 2019, a en particulier déploré l’incendie de la mission catholique de Notre-Dame d’Afrique à Mazezeze. Il a encouragé les fidèles à prier pour que la paix revienne dans cette région tourmentée.
Pour la Palestine, mais pas pour Israël
François a enfin invité à ne pas oublier les autres conflits qui frappent «l’Afrique et le reste du monde», citant «l’Europe, la Palestine et l’Ukraine martyrisée». Il n’a cependant pas évoqué Israël, comme il le fait pourtant systématiquement depuis le début du conflit en Terre Sainte.
Cette omission intervient dans un contexte de tensions entre le Saint-Siège et Israël, notamment après les critiques du cardinal secrétaire Pietro Parolin sur l’intervention militaire israélienne dans la bande de Gaza.
De plus, le 17 février, le pape a reçu en audience le président du Croissant-Rouge en Palestine, Younis al-Khatib, qui lui a exposé la situation humanitaire dans la bande de Gaza. L’ambassade d’Israël près le Saint-Siège a immédiatement déploré cette rencontre sur son compte X, accusant le Croissant-Rouge d’avoir participé aux massacres du 7 octobre.
Le pape François a encore une fois encouragé les chrétiens à prier pour la paix, sans se «lasser», insistant sur le fait que «la prière est efficace». (cath.ch/imedia/cd/lb)