Arabie saoudite: Le grand mufti contre la célébration de la naissance du prophète Mahomet
Une manifestation qualifiée «d’hérétique»
Ryad, 26 mai (APIC) Le Cheikh Abdelaziz bin Abdallah, grand mufti de l’Arabie saoudite, a dénonce l’organisation de manifestations visant à célébrer la naissance du prophète Mahomet. De nombreux pays musulmans ont célébré, dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 mai, l’anniversaire de la naissance de leur prophète.
Selon le grand mufti, la nécessité de célébrer cette naissance «n’a pas été établie par Dieu ou par son prophète» c’est donc une «hérésie» que de la célébrer, a-t-il ajouté dans une déclaration rapportée mercredi 22 mai, l’avant veille de la fête du mawlid ou naissance du prophète de l’islam. Il a estime que ce type d’avènement n’est pas conforme à la religion musulmane. Il s’agit plutôt d’une «imitation» d’autres confessions, a-t-il expliqué, dans une déclaration rapportée par le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.
Ce n’est pas la première fois que la plus haute autorité religieuse du royaume saoudien décrie des manifestations populaires. Il s’était déjà illustré dans le passé, par un appel aux musulmans à ne pas s’associer aux festivités marquant le passage à l’an 2000.
La célébration de l’anniversaire de la naissance du prophète Mahomet a lieu chaque année au 12e jour du mois lunaire «rabii al-awal». Sur le calendrier musulman, c’est le 3e mois de l’année. Dans certains pays musulmans, l’anniversaire de la naissance du prophète Mahomet est célébré avec faste. Des prières, lecture du coran, et chants religieux sont organisés dans les mosquées ou domiciles. Mais en Arabie saoudite, elle n’est pas célébrée. Les saoudiens ne célèbrent que les deux grandes fêtes musulmanes: la fin du ramadan ou mois de jeune et l’après pèlerinage aux lieux saints qui coïncide avec l’aid addah ou fête des moutons. (apic/ibc/sh)