Australie: Caroline Chisholm, «l’amie des immigrés», sera-t-elle béatifiée?

Demande d’ouverture du procès en béatification en 2008

Sydney, 26 octobre 2007 (Apic) En Australie, 2008 sera l’année de la demande d’ouverture du procès de béatification de Caroline Chisholm (1808-1877), «l’amie des immigrés», indique l’agence vaticane Fides, citée par Zenit.

Même si Caroline est morte en Angleterre – le diocèse où s’ouvre une cause est habituellement le diocèse où la personne décède -, les promoteurs de la cause semblent confiants: «Sa foi et sa consécration au prochain ont été extraordinaires. Je ne crois pas que ce qu’elle a fait soit possible seulement avec des efforts humains», fait remarquer Clara Geoghegan, porte-parole de l’Association des «Amis de Caroline», qui se chargera de diffuser son histoire.

Caroline Chisholm a été un personnage très apprécié et estimé par la population dans l’histoire de l’Australie : des rues, des quartiers, des instituts d’éducation, des hôpitaux, des oeuvres sociales portent déjà son nom dans différents lieux. Le gouvernement australien appuie l’Eglise catholique dans cette campagne: après la soeur australienne Mary MacKillop, Caroline serait en fait la deuxième «australienne d’adoption» à être élevée à la gloire des autels.

Caroline est connue comme « l’amie des immigrés » pour son inlassable oeuvre d’assistance aux familles pauvres d’immigrés, arrivées en Australie de l’étranger en quête de fortune, et surtout pour son soutien aux jeunes filles sans abri et aux filles-mères dans les banlieues de Sydney.

Heureuse coïncidence

L’année 2008 a été choisie en raison du 200e anniversaire de la naissance de Caroline (1808-1877): l’Eglise australienne compte lancer une vaste oeuvre de sensibilisation et de recherche pour pouvoir demander à la congrégation pour la cause des saints, l’ouverture de la phase diocésaine du procès.

Née en Angleterre, Caroline épousa le capitaine Archibald Chisholm, de la Compagnie des Indes orientales, à l’âge de 22 ans. Elle voyagea donc vers l’Orient: d’abord en Inde, ensuite en 1838, sa famille se transféra en Australie, dans la colonie de Nouvelles Galles du Sud, dans les environs de Sydney. Là, Caroline fut confrontée aux conditions inhumaines dans lesquelles vivaient les colonies d’immigrants: baraques délabrées, misère plus noire… Elle s’engagea entièrement, en sollicitant également le gouverneur de Sydney, pour améliorer leurs conditions.

Son apostolat s’adressa surtout aux jeunes filles, auxquelles elle voulait restituer leur dignité en leur procurant une maison, un travail, une institution, en les arrachant au réseau d’exploitation et d’esclavage où elles tombaient souvent. (apic/zn/pr)

26 octobre 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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