Sanctions canoniques contre les femmes ordonnées illégalement
Autriche: Une candidate à la prêtrise se désiste avant la cérémonie du 29 juin
Linz, 20 juin 2002 (APIC) Une des femmes catholiques candidates à l’ordination sacerdotale – une professeure de religion autrichienne âgé de 77 ans – a fait défection. Elle s’est désistée dix jours avant la cérémonie du 29 juin au cours de laquelle une douzaine de femmes provenant d’Autriche, d’Allemagne et des Etats-Unis devraient être ordonnées prêtres. Le lieu de cette cérémonie – qualifiée par les évêques de «rupture avec la doctrine de l’Eglise catholique» – est maintenu secret pour protéger les participants de la curiosité des médias.
Le lieu de cette ordination sacerdotale féminine hautement controversée est confidentiel. Les 300 hôtes attendus devraient y être acheminés par hélicoptère. La cérémonie d’ordination du 29 juin sera réservée aux invités et aux journalistes qui auront payé 100 euros. Les médias ne pourront cependant pas filmer la célébration, mais ils pourront se procurer du matériel photographique et des films auprès d’une équipe de télévision et de deux photographes professionnels autorisés.
Volonté d’aller jusqu’au bout
Des sanctions canoniques seront inévitables contre les femmes ordonnées illégalement à cette occasion. Si ces femmes persistent dans leur volonté d’être ordonnées prêtres le 29 juin prochain, leur ordination ne serait pas valide et elles encourraient l’excommunication. Des sanctions canoniques seraient prises contre elles si elles mènent leur projet à chef.
L’évêque autrichien Kurt Krenn, de Sankt-Pölten, a déjà annoncé qu’il s’agirait d’un «acte schismatique» et qu’il faudrait examiner si un tel acte aurait pour conséquence l’excommunication. Tant qu’elles n’usurpent pas les fonctions sacerdotales, comme célébrer la messe, par ex., l’évêque n’est pas obligé de prononcer l’excommunication, note le Père Bruno Primetshofer, spécialiste autrichien du droit canon. Il devrait cependant suspendre les contrevenantes de toute fonction ecclésiale, comme conseillères de paroisse. Pour les supérieures de congrégations religieuses, une ordination invalide serait une cause de renvoi. Mais avant qu’un acte irréparable soit commis, il y a des possibilités de manoeuvre, comme un acte de contrition.
D’après un article du journal autrichien «Neues Volksblatt» édité à Linz, une première candidate a fait défection. Il s’agit d’une professeure de religion à la retraite venant de Vorchdorf, en Haute-Autriche. Elle a fait connaître sa décision à son curé. Elle avait déjà fait part de ses doutes au journal du diocèse de Linz. L’évêque diocésain, Mgr Maximilian Aichern, a fait lire dimanche une lettre pastorale dans toutes les églises. Il lancé un appel aux femmes pour qu’elles se distancient d’un tel projet «pour ne pas détruire l’unité de l’Eglise».
Les futures femmes prêtres ont dit être prêtes à travailler dans un «diocèse virtuel» et à répondre «sur demande» pour accomplir des actes sacerdotaux, selon la porte-parole du mouvement, Christine Mayr- Lumetzberger, une ancienne religieuse autrichienne de 45 ans, de Linz. Elle espère que leur initiative sera finalement autorisée par l’Eglise et qu’elle «fera école». De toute façon, elle n’a pas l’intention de se plier à une quelconque injonction épiscopale et la cérémonie controversée aura lieu coûte que coûte, a-t-elle assuré. (apic/kap/kna/be)