Visite du pape au Bénin La fraternité entre les peuples n’est pas une utopie, affirme le pape
Benoît XVI a quitté le Bénin
Cotonou, 20 novembre 2011 (Apic) Dans son dernier discours prononcé au Bénin, dimanche après-midi 20 novembre 2011, Benoît XVI a tenu à souligner que la fraternité entre des personnes, des ethnies et des peuples différents au sein d’une même nation n’était pas une utopie.
Sur le tarmac de l’aéroport «Bernardin Gantin» de Cotonou, devant les autorités civiles du pays qu’il aura visité pendant 48 heures, le pape a redit son affection envers le continent africain, riche d’»authentiques valeurs». L’avion du pape a ensuite décollé peu avant 16h45 (heure locale, GMT +1) en direction de l’Italie.
Evoquant ses nombreuses rencontres avec les diverses composantes de la société béninoise et des membres de l’Eglise, Benoît XVI y a vu la preuve qu’une «coexistence harmonieuse au sein de la nation et entre l’Eglise et l’Etat» était possible. A ses yeux, «la bonne volonté et le respect mutuel (…) sont essentiels pour construire l’unité entre les personnes, les ethnies et les peuples».
L’Afrique comme modèle de fraternité ?
«Le mot fraternité est d’ailleurs le premier des trois mots de votre devise nationale», a poursuivi le souverain pontife, s’adressant entre autres au président de la République Thomas Yayi Boni, qui se tenait à quelques mètres de lui. «Vivre ensemble en frères, malgré de légitimes différences, n’est pas une utopie», a assuré Benoît XVI. Dès lors, a lancé le pape, «pourquoi un pays africain n’indiquerait-il pas au reste du monde la route à prendre pour vivre une fraternité authentique dans la justice en se fondant sur la grandeur de la famille et du travail ? «
Dans son discours de départ, le pape a par ailleurs redit l’estime et l’affection particulières qu’il avait pour l’Afrique, «terre d’espérance» porteuse d’»authentiques valeurs, capables d’instruire le monde». Selon lui, l’Exhortation apostolique post-synodale «Africae munus» remise aux évêques africains durant la messe célébrée le matin même au stade de Cotonou peut aider ces valeurs à s’épanouir «avec l’aide de Dieu et la détermination des Africains».
Un pape fatigué mais le sourire aux lèvres
Avant de prendre la parole, le pape avait été accueilli à l’aéroport au son des fanfares et des chants joyeux que d’innombrables choristes, la tête coiffée de foulards jaunes, entonnaient sous l’œil placide de soldats béninois. Avant de regagner la petite estrade d’où il devait prononcer son discours, Benoît XVI avait parcouru quelques dizaines de mètres à pied sur le tarmac de l’aéroport, le visage fatigué mais le sourire aux lèvres.
L’Airbus A330 de la compagnie aérienne italienne Alitalia, avec à son bord le pape, la délégation pontificale et la quarantaine de journalistes qui ont suivi Benoît XVI depuis le 18 novembre, devait arriver vers 22h (heure locale, GMT +1) à l’aéroport Ciampino, au sud de Rome, après 5h30 de vol. Benoît XVI achèvera ainsi son 2e voyage apostolique en Afrique et le 22e de son pontificat. (apic/imedia/cp/ami/be)