Rome: Messe du début du Carême sur l’Aventin

Benoît XVI explique le symbole des cendres

Rome, 23 février 2012 (Apic) Comme chaque année, Benoît XVI a ouvert le Carême en célébrant la messe du Mercredi des Cendres sur la colline de l’Aventin, à Rome, le 22 février 2012. Après une procession pénitentielle, le pape a présidé la célébration qui marque le début du chemin vers Pâques et prononcé une homélie dense sur le sens du symbole des cendres pour les chrétiens.

Benoît XVI s’est d’abord rendu en milieu d’après-midi à l’église Saint-Anselme, sur la colline de l’Aventin, où il a présidé une brève prière. Il s’est ensuite rendu – pour la première fois en voiture électrique – jusqu’à la basilique Sainte-Sabine, à 200 mètres de là, accompagné de plusieurs cardinaux et prélats, de moines bénédictins et de Pères dominicains. Les autres années, le pape effectuait à pied cette brève procession. De façon inhabituelle, le majordome de Benoît XVI portait avec lui une canne noire à pommeau blanc pour le souverain pontife.

Les 2 cardinaux diacres qui accompagnaient Benoît XVI étaient Fernando Filoni et Domenico Calcagno, élevés à la dignité cardinalice le 18 février, lors du dernier consistoire.

Au cours de l’homélie prononcée à cette occasion, Benoît XVI s’est livré à une méditation dense et riche en citations de la Bible et des Pères de l’Eglise, sur la signification des cendres pour les chrétiens.

Invitation à la pénitence

Evoquant la citation de la Genèse «Tu es poussière, et tu retourneras à la poussière», le pape a rappelé que la malédiction qui s’abat sur l’homme après qu’Adam a mangé la pomme «n’est pas due à Dieu mais au péché». «Dieu ne peut pas ne pas l’infliger, a expliqué Benoît XVI, car il respecte la liberté de l’homme et ses conséquences, même négatives».

Aux yeux du pape, ce signe est une invitation à la pénitence, à ne pas perdre de vue notre condition mortelle, sans toutefois tomber dans le désespoir. Au contraire, a encore rappelé Benoît XVI, il convient d’»accueillir (…) l’impensable proximité de Dieu qui, au-delà de la mort, ouvre la voie à la résurrection, au paradis finalement retrouvé».

Dans l’église Sainte-Sabine, dont les origines remontent au 5e siècle, le pape s’est vu imposer les cendres par cardinal Jozef Tomko, titulaire de Sainte-Sabine, avant de les imposer lui-même aux cardinaux, évêques, moines, religieux et à quelques fidèles.

Le temps de préparation à la fête de Pâques, le Carême, dure 40 jours. Dans l’Eglise catholique, ce temps liturgique est vécu dans la prière, le jeûne et l’aumône. Le jeûne, qui consiste à se priver de nourriture suivant l’âge et les forces du fidèle, est demandé par l’Eglise certains jours de Carême, en particulier le Mercredi des Cendres et le Vendredi saint, dernier vendredi avant Pâques. (apic/imedia/ami/mm/js)

23 février 2012 | 08:21
par webmaster@kath.ch
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