Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève  | © Vatican News
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Birmanie: le Vatican demande une «résolution pacifique» des tensions

Le Vatican demande «une résolution pacifique et rapide des tensions en cours» en Birmanie, pays où une junte militaire a renversé le gouvernement d’Aung San Suu Kyi le 1er février 2021.

Les différentes parties prenantes en Birmanie doivent «mettre de côté tout ce qui fait obstacle à l’indispensable processus de dialogue», a appelé Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève. Selon un communiqué du Saint-Siège du 12 février 2021, le diplomate catholique slovène a souhaité «une résolution pacifique et rapide des tensions en cours» dans ce pays. 

Aung San Suu Kyi, ex-dirigeante de facto du Myanmar (Photo: Wikimedia Commons)

Le 1er février dernier, Aung San Suu Kyi, première civile à la tête du gouvernement birman, a été arrêtée avec plusieurs membres de son parti par des militaires. Depuis ce coup d’Etat, des milliers de personnes défilent dans les grandes villes du pays pour protester contre cette remise en cause de la démocratie. Le Saint-Siège «suit avec une grande attention et une profonde préoccupation l’évolution de la situation», a assuré Mgr Jurkovic dans son discours.

A l’occasion de cette prise de parole effectuée lors de la 29e session spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, il a imploré «ceux qui ont des responsabilités» dans ce pays de se mettre «au service du bien commun (…) afin de promouvoir la justice sociale, la stabilité nationale et la coexistence harmonieuse, démocratique et pacifique». Les différentes parties prenantes doivent «mettre de côté tout ce qui fait obstacle à l’indispensable processus de dialogue» afin de parvenir à «une résolution pacifique et rapide des tensions en cours», a-t-il exhorté.

Solidarité avec le peuple de Birmanie

Mgr Ivan Jurkovic a encore assuré «une fois de plus sa proximité spirituelle, sa prière et sa solidarité avec le peuple de Birmanie». Des propos qui font échos à ceux formulés par le pape François lors de la prière de l’Angélus du 7 février dernier. Lors de son traditionnel discours au corps diplomatique auprès du Saint-Siège, le pontife argentin avait également demandé expressément la libération des prisonniers politiques dans ce pays.

Ce même jour, les Nations Unies ont adopté une résolution proposée par l’Union européenne et le Royaume-Uni demandant la libération immédiate d’Aung San Suu Kyi ainsi que de toutes les personnes détenues arbitrairement. Selon l’ONU, plus de 350 responsables politiques, représentants de l’Etat, militants et membres de la société civile auraient été arrêtés depuis le coup d’Etat militaire.

Les évêques catholiques de Birmanie et le Conseil des Eglises du Myanmar (Birmanie) ont demandé, le 9 février 2021, la libération immédiate d’Aung San Suu Kyi et des autres dirigeants civils arrêtés lors du coup d’Etat du 1er février 2021. Les responsables chrétiens appellent également à l’aide la communauté internationale. (cath.ch/imedia/cg/be)

Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève | © Vatican News
14 février 2021 | 10:23
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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