Les traditionalistes cherchent à sauver les âmes

Brésil: L’évêque traditionaliste, Mgr Rangel, évoque son retour à la pleine union avec Rome

Rome, 20 février 2002 (APIC) La «résistance» des traditionalistes brésiliens de l’Union Saint Jean Marie Vianney, récemment retournés à une pleine communion avec Rome, est une conséquence de leur volonté de sauver les âmes et sans aucune volonté de schisme. C’est ce qu’a affirmé leur évêque, Mgr Licinio Rangel, un mois après leur retour officiel à la pleine communion avec Rome. Qui évoque également les pressions, «avec des intentions honnêtes» exercées à leur égard par la fraternité saint Pie X.

Alors que le 18 janvier, Jean Paul II a officiellement constitué une administration apostolique personnelle pour les traditionalistes brésiliens de l’Union sacerdotale Saint Jean Marie Vianney, leur évêque, Mgr Licinio Rangel a insisté sur «l’amour» de leur Union pour Rome. Ceci est le fruit de la formation reçue par Mgr Antonio de Castro Mayer, évêque émérite décédé de Campos et ami de Mgr Marcel Lefebvre. L’évêque traditionaliste s’est exprimé dans le mensuel italien «30 jours» de janvier, distribué à la mi-février.

L’amour évoqué par Mgr Rangel a porté les traditionalistes à «toujours désirer l’union avec la hiérarchie de la sainte Eglise». «Nous avons toujours eu conscience, a-t-il affirmé, que notre position de résistance en faveur de la tradition et la situation d’exception conséquente, devait être circonstancielle, temporaire et circonscrite à des arguments précis qui trouvent leurs origines dans des points de crise aigus». Une résistance qu’il justifie par leur «volonté de sauver des âmes, sans aucune intention de schisme».

Mgr Fellay les avertit «d’éventuels dangers»

Mgr Licinio Rangel a reconnu avoir reçu quelques pressions ­ «faites avec des intentions honnêtes» – de la part de Mgr Bernard Fellay, supérieur de la fraternité schismatique Saint Pie X. Mgr Fellay, les a ainsi «avertis des éventuels dangers» et Mgr Rangel affirme de son côté, avoir répondu en leur demandant de comprendre «la particularité» de leur situation et en soulignant qu’ils ne pouvaient «refuser l’offre faite par Rome dans la mesure où dans cette proposition, il n’y avait rien qui puisse faire obstacle avec la Tradition». Mgr Rangel affirme, en outre, avoir écrit au supérieur de la Fraternité Saint Pie X ­ avec lequel il souhaite conserver des liens d’amitié – que l’expérience de l’Union Saint Jean Marie Vianney s’est «révélée positive» et que la fraternité «devrait poursuivre les discussions avec Rome en vue d’un accord.

Alors que la nouvelle administration apostolique personnelle attendait encore son décret officiel d’érection, afin de pouvoir rédiger son statut interne et un protocole de coexistence avec le diocèse, Mgr Rangel a tenu à remercier les cardinaux qui se sont engagés pour les aider à retourner à la pleine communion. Parmi eux, il a cité Dario Castrillon Hoyos ­ préfet de la Congrégation pour le clergé -, Giovani Battista Re ­ préfet de la Congrégation pour les évêques -, Jorge Arturo Medina Estevez – préfet de la Congrégation pour le culte divin -, Josef Ratzinger – préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi – et Angelo Sodano, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège. (apic/imed/bb)

20 février 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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