Critiques de l’Eglise contre la politique néo-libérale du président

Brésil: Le président Cardoso fâché contre l’Eglise catholique

Brasilia, 13 juillet 1998 (APIC) Le président brésilien Fernando Henrique Cardoso, le regard déjà posé sur les échéances électorales, n’est pas content de l’Eglise catholique brésilienne. Il est même fâché contre elle. Motif: la publication, par l’Eglise, d’un manuel de formation civique intitulé «Livret de formation politique: votez en faveur de la vie et de l’espérance».

Ce livret, qui sera distribué dans les États de Bahia et du Sergipe, invite les électeurs à voter pour les candidats les plus aptes à défendre leurs intérêts. Il critique sévèrement le modèle économique néo-libéral mis en place par le président Cardoso, ainsi que la corruption qui ne cesse de se développer.

Les évêques dénoncent les conséquences de la politique suivie: «Augmentation du chômage, état d’abandon de la santé et de l’éducation publiques». En plus d’informations sur les candidats et les partis, le livret donne des détails sur les entreprises qui les soutiennent: «Les entreprises de travaux publics, les banques, les grands propriétaires terriens et les patrons des médias n’investissent que pour soutenir les candidats qui défendent leurs intérêts».

Le sénateur Antônio Carlos Magalhães, président du sénat et l’un des plus proches alliés de Cardoso, plus préoccupé des élections que de la situation sociale du pays aux dires des observateurs, critique lui aussi le manuel. L’Église n’a pas à attaquer le gouvernement, a-t-il déclaré, car les évêques ne connaissent rien à l’économie. Ce livret défend des intérêts politiques partisans: une activité qui ne relève pas de l’Église», a-t-il estimé. (apic/cip/pr)

20 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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