Brésil: Missionnaires et Indiens menacés dans le Roraima
Les «fazendeiros» de plus en plus violents
Boa Vista, 21/22 juin 2000 (APIC) Malgré la récente condamnation d’un gros propriétaire terrien au Brésil, les «fazendeiros» (propriétaires terriens) continuent à menacer les missionnaires et les Indiens du «maloca», dans la région de l’Amajari, à 200 km de Boa Vista, au nord de l’Etat de Roraima.
Une note du Conseil Indigène Missionnaire (Cimi) dénonce «l’intensification des conflits, encouragés par la classe politique de l’Etat de Roraima, dans le but d’empêcher la démarcation de la Terre indigène Raposa/Serra do Sol pour la faire devenir une unique zone et d’effrayer les communautés indigènes qui tentent de mettre un terme à l’invasion de leurs terres».
Le Cimi rappelle en outre les nombreuses agressions dont ont récemment été victimes les religieux et les Indiens. «Un climat de tension règne dans l’Etat de Roraima, mettant en péril la vie des peuples indigènes et celle de leurs alliés. Des panneaux publicitaires placés un peu partout dans la capitale de l’Etat, Boa Vista, fomentent une campagne diffamatoire contre le diocèse de Roraima, la Funai (Fondation Nationale de l’Indien) et les Indiens. Les «fazendeiros» ont recours à des tentatives de corruption, mais quand ils échouent, ils utilisent la violence, comme cela a été le cas à l’encontre des religieuses Shirley Weber et Edna Pitarelli, missionnaires de la Congrégation des Servantes de l’Esprit Saint, de femmes et d’enfants, et du «tuxaua» (chef de village) Gersino Wanderley».
Pour le Cimi, le problème foncier de l’Etat doit être immédiatement résolu. «Les peuples indigènes ont droit à ce que leurs terres soient démarquées en une aire unique où ils pourront vivre en paix et selon leur culture». (apic/cip/pr)