Brésil: Ouverture à Brasilia du 18e Sommet du «Groupe de Rio»
Des revendications claires
Brasilia, 4 novembre 2004 (Apic) Le dix-huitième sommet du «Groupe de Rio», qui s’est ouvert jeudi dans la capitale brésilienne, portera sur la situation haïtienne, ainsi que sur la lourde dette étrangère de la majorité des pays d’Amérique du Sud. Une dette qui impose des réductions budgétaires aux programmes sociaux et de développement. Le Groupe des 19 pays sera amputé pour l’occasion de la plupart des chefs d’Etat d’Amérique centrale et du représentant de l’Equateur.
Au menu également: la nécessité d’une réforme des Nations Unies, après la mise à mal de l’institution par Washington et ses alliées londoniens.
Les présidents de gauche seront les principaux protagonistes de ce 18e sommet: le Vénézuélien Hugo Chávez, l’Argentin Néstor Kirchner, le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, ainsi que le chef d’Etat uruguayen nouvellement élu, Tabaré Vásquez.
Ils seront les principaux fers de lance pour présenter au groupe une motion de soutien au programme mondial de lutte contre la faim et la misère, lancé l’an dernier par Lula dans son discours devant les Nations Unies.
Le vice ministre des Affaires étrangères mexicain, Miguel Hakim, a anticipé pour affirmer devant la presse que la déclaration finale «est presque prête» et que, contrairement à d’autres documents du Groupe elle comprendra seulement une douzaine de paragraphes en insistant sur le renforcement de la démocratie surtout en Haïti.
Le Brésil, à la tête des casques bleus sur l’île d’Hispaniola, a mis l’accent en particulier sur trois fronts: la nécessité d’achever le déploiement des militaires de l’ONU, la concession urgente de crédits et d’aides financières et la réconciliation politique entre les forces en faveur et contre l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, dont un éventuel retour sur la scène politique haïtienne ne serait pas exclu.
Les chefs d’Etat de Panama, du Nicaragua, du Honduras, du Guatemala et du Salvador ne participeront pas au sommet des 19 pays du «Groupe de Rio» à cause d’autres impératifs; le président de l’Equateur Lucio Gutiérrez ne sera pas présent lui non plus car il devrait faire face aujourd’hui à un vote du Parlement sur une motion de confiance qui risque d’ouvrir une procédure de mise en état d’accusation pour une malversation présumée de fonds publics. (apic/misna/pr)