Brésil: Salvador de Bahia accueille la 2ème Conférence sur la diaspora africaine
La ville la plus «noire» du Brésil rouvre une page de l’histoire
Salvador de Bahia, 13 juillet 2006 (Apic) Salvador de Bahia, la ville la plus «noire» du Brésil où les Portugais ont déporté les premiers esclaves il y a quatre siècles, a ouvert mercredi la seconde Conférence internationale des intellectuels de l’Afrique et de la Diaspora (Ciad), en présence de sept chefs d’Etat et de centaines de membres de la société civile de 40 pays.
«La dette historique contractée avec l’Afrique m’a convaincu à accepter l’invitation à accueillir cet évènement. Nous voulons transformer le potentiel de nos liens historiques en actions concrètes en faveur de nos peuples», a dit le président brésilien Luiz Ignácio Lula da Silva à la veille de l’évènement, en recevant son homologue ghanéen, John Kufuor, avec lequel il s’est engagé à renforcer la coopération bilatérale dans la lutte contre la faim et la pauvreté.
«Le Brésil est fier de la contribution africaine à sa riche diversité et Salvador est le symbole de toute la vitalité du Brésil noir», a ajouté Lula. La conférence, qui s’achèvera vendredi, promue par le Sénégal, qui en 2004 a accueilli la première édition avec le soutien de l’Union africaine (Ua), est consacrée au thème: «La Diaspora et la Renaissance africaine».
L’ex-président sud-africain Nelson Mandela, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, le président de la Commission de l’Ua, Alpha Omar Konare, et les chefs d’Etat du Botswana, du Sénégal, du Cap-Vert, de la Guinée Equatoriale, ainsi que la prix Nobel de la paix kenyane Wangari Maathai, sont attendus à Salvador de Bahia.
Le principal objectif de la conférence est de «valoriser la contribution des intellectuels de l’Afrique et de la Diaspora comme instrument innovateur de divulgation de nouvelles stratégies pour le développement social, la paix et la démocratie», indique les organisateurs dans un communiqué cité par Misna. (apic/misna/pr)