Les forces burkinabés doivent faire face à des attaques et des enlèvements au nord du pays | © USAFRICOM/Flickr/CC BY 2.0
International

Burkina: les évêques appellent à protéger les personnes et leurs biens

Les évêques du Burkina Faso ont lancé un appel aux hommes politiques et aux citoyens pour protéger les personnes et leurs biens, à l’occasion de la campagne électorale qui a démarré le 31 octobre 2020.

Une élection présidentielle et des législatives auront lieu le 22 novembre dans le pays. Pour la présidentielle, 13 candidats se présentent, dont le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays. Pour les législatives, 10’652 candidats se disputeront les 127 sièges au parlement.

La campagne électorale et les élections ont lieu dans un contexte d’insécurité, aggravé par la pandémie de Covid-19. Depuis 2015, le Burkina Faso subit les assauts répétés de groupes d’extrémistes religieux. Selon les autorités burkinabè, 1’665 personnes, dont des religieux, ont été tuées dans des attaques contre les populations civiles et les forces de sécurité.

Eglises et mosquées incendiées

Des lieux de culte, églises et mosquées, sont aussi régulièrement incendiés. Les troubles ont provoqué la fuite de plus d’un million personnes de leurs foyers pour trouver refuge dans des endroits plus sûrs à l’intérieur du pays ou dans les pays voisins. L’Eglise catholique s’est émue de cette violence extrémiste à plusieurs reprises.

Dans un communiqué, les évêques de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEB-N) ont d’ailleurs rappelé aux Burkinabè qu’ils sont «cernés de toutes parts par l’hydre du terrorisme». Le pays n’arrête pas de compter ses morts. Il n’arrête pas non plus de voir affluer par centaines et par milliers certains de ses citoyens, notamment des régions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord, de l’Est. Ils sont persécutés, dépossédés de leurs biens et obligés d’être des réfugiés dans leur propre pays.

«(…) Aucune initiative ne doit contribuer à aggraver la situation sécuritaire, ni à mettre en danger la vie des populations, ni celle des organisateurs de ces élections, ni encore celle des électeurs», ont souligné les évêques dans leur déclaration.

Ils ont rappelé aux différents partis, que personne ne peut ou ne doit prétendre servir la nation, en violant les droits de ceux et celles qu’il est censé servir. «La conquête du pouvoir ne saurait fouler aux pieds les droits des citoyens, faire porter atteinte aux valeurs essentielles qui fondent la société», ont-ils mis en garde. (cath.ch/ibc/bh)

Les forces burkinabés doivent faire face à des attaques et des enlèvements au nord du pays | © USAFRICOM/Flickr/CC BY 2.0
5 novembre 2020 | 15:21
par Ibrahima Cisse
Temps de lecture: env. 2 min.
Burkina (3), crise (48), élections (119), Evêques (107)
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