Difficile pour les auteurs camerounais d’être édités

Cameroun: Le livre scolaire contrôlé par les éditeurs français

Yaoundé, 27 août 2007 (Apic) Trois quarts des ouvrages scolaires camerounais sont produits par des maisons d’édition françaises, en l’occurrence Hachette et Nathan. Les auteurs de livres scolaires camerounais n’ont aucune chance. La faute aux maisons d’édition locales, trop petites.

L’édition de livres scolaires au Cameroun est contrôlée par les grands éditeurs français Hachette et Nathan. Selon le ministère de l’Éducation camerounais, 140 livres ont été «rigoureusement» sélectionnés par les autorités académiques et soumis à la commission nationale d’homologation du livre, précise la même source. «Il faut surtout remarquer que les éditeurs camerounais de la zone francophone ne s’intéressent pas à l’édition scolaire, ce qui n’est pas le cas chez leurs compatriotes anglophones», a souligné M. Itoua, inspecteur pédagogique au ministère, ajoutant que chez les anglophones, «75% des auteurs de livres de maternelle et 95% du cycle primaire sont des Camerounais». Certains éditeurs locaux vont jusqu’à dire que le choix des manuels scolaires «est une affaire de gros sous» et qu’il faut «soudoyer les responsables du ministère pour qu’on intègre votre livre dans le programme scolaire».

Pour leur part, des responsables du ministère de l’Éducation affirment que «le livre scolaire est une question de volume, qu’aucune imprimerie locale ne peut supporter. On parle de millions d’ouvrages par an pour un pays comme le Cameroun». La rentrée scolaire 2007/2008 commencera le 3 septembre prochain. (apic/misna/vb)

27 août 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
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