Les évêques rappellent que le Cameroun est un état de droit
Cameroun: Le premier ministre raccourcit la période de remise des candidatures
Yaoundé, 18 mai 2007 (Apic) La Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) a dénoncé la prorogation de dix jours de la date de dépôt des dossiers de candidatures aux prochaines élections. Cette décision, prise par le Premier ministre, Inoni Ephraim, viole la loi électorale du pays, a souligné la CENC dans un communiqué publié par le quotidien camerounais, «Le Messager» de Douala.
Des élections législatives et locales sont prévues pour le 22 juillet au Cameroun. La loi électorale prévoit que les listes des candidats doivent être publiées 15 jours après la convocation du corps électoral. Le report de la date de clôture de ces listes réduit ce délai. Dans un communiqué publié, le 7 mai dernier, par le quotidien gouvernemental local, «Cameroon tribune», le chef du gouvernement a justifié ce report par une «demande des partis politiques».
La CENC a réagi à cette décision en rappelant que «Le Cameroun est un état de droit». Aussi, a-t-elle critiqué «l’intervention directe» de l’exécutif dans cette question qui n’est pas de son ressort. Cela «ne peut qu’inquiéter dans un contexte où cette intervention est susceptible d’être reproduite à d’autres niveaux». «La loi votée et promulguée doit rester en toute circonstance un repère pour chacun et pour tous les citoyens. C’est le meilleur gage de la stabilité et de la paix», a fait remarquer la CENC dont le communiqué est signé par son secrétaire général, Mgr Patrick Lafon. (apic/ibc/bb)