Raniero Cantalamessa  | © Keystone
Vatican

Carême 2022: l'Eucharistie est une communion avec les pauvres

«Nous ne pouvons pas toujours recevoir le corps du Christ dans l’Eucharistie (…), alors que nous pouvons toujours le recevoir dans les pauvres», a déclaré le cardinal Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, lors de sa troisième prédication de Carême, prononcée dans la salle Paul VI le 25 mars 2022.

Poursuivant sa réflexion sur l’Eucharistie entamée lors des deux méditations précédentes, le cardinal italien s’est cette fois arrêté sur son sens en tant que communion. Il a expliqué que la communion représentait le moment de la messe le plus à même d’exprimer «l’unité et l’égalité fondamentale de tous les membres du peuple de Dieu». En effet, tous les hommes, du «premier baptisé» à l’«évêque», communient au même corps, celui du Christ, a-t-il souligné. Pour tous, la communion s’effectue avec le Christ – dimension «verticale» de l’Eucharistie mais aussi avec chacun des membres de l’Église, avec tous les hommes, qui ne forment qu’« un seul corps» – dimension «horizontale» de l’Eucharistie.

«Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les pauvres, les affligés, les marginalisés», a poursuivi le cardinal Cantalamessa. Car quand Dieu a dit à propos du pain «ceci est mon corps», il l’a aussi dit à propos des pauvres. À ce que nous faisons de bien pour nos frères, Dieu nous répond «c’est à moi que vous l’avez fait», a-t-il énoncé. Il ajouté qu’il n’y a pas de limite à la communion avec les pauvres parce que nous avons toujours des pauvres «à portée de main». 

Le prédicateur de la maison pontificale a aussi attiré l’attention sur le fait que dans le monde, certains ont «faim» tandis que d’autres «regorgent de nourriture», expliquant que cette inégalité n’était plus «un problème local, mais mondial». Il a encouragé à partager avec les pauvres, pas seulement un repas ou de l’argent, mais aussi du temps, de la solidarité et de l’amour.

De cette manière, nous communions «dans les pauvres», a-t-il affirmé, car «le souci de partager ce que l’on a avec ceux qui sont dans le besoin, proches ou lointains, doit faire partie intégrante de notre vie eucharistique». (cath.ch/imedia/al/bh)

Raniero Cantalamessa | © Keystone
27 mars 2022 | 11:03
par I.MEDIA
Temps de lecture: env. 1 min.
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