Le Carême, temps de pénitence et de conversion
Carême: Plus d’un milliard de chrétiens entrent en carême mercredi 25 février
Fribourg, 23 février 1998 (APIC) Près d’un milliard de catholiques, 400 millions de protestants et quelque 70 millions d’anglicans entrent en carême mercredi 25 février. Pour des raisons de calendrier, 250 millions d’orthodoxes attendront le dimanche soir 1er mars pour entrer dans ce temps de pénitence et de préparation à la fête de Pâques. Les chrétiens débutent cette période, qui est une invitation à la conversion et au partage des biens, le Mercredi des Cendres. Une cérémonie qui rappelle aux fidèles leur condition de simples mortels.
Jean Paul II dans son message pour le Carême exhorte «tout chrétien à rendre visible sa conversion personnelle par un signe concret d’amour à l’égard de ceux qui sont dans le besoin». Les campagnes de carême dans le monde entier, réalisées selon les endroits de manière œcuménique, veulent précisément manifester de façon tangible (collectes, soupes de carême, rencontres avec des témoins des pays du Sud en faveur de projets de développement) une nouvelle manière de faire pénitence.
Au cours de la cérémonie liturgique de l’imposition des cendres, le mercredi suivant les réjouissances du carnaval, il est rappelé aux fidèles leur condition mortelle: «Souviens-toi que tu es poussière et que tu redeviendras poussière» (Gn.3,19), mais aussi un appel à la conversion: «Convertissez-vous et croyez à l’Evangile» (Mc. 1,15).
Le mot carême vient du latin «quadragesimus» le «quarantième» jour avant Pâques. Il s’agit d’une période de quarante jours durant laquelle les chrétiens se préparent à célébrer le jour de la résurrection du Christ. Durant ce temps, les chrétiens sont invités à une vie de foi plus intense dans la prière, le jeûne, l’abstinence de viande le Mercredi des Cendres et le Vendredi-Saint, la réconciliation et la mise en valeur de pratiques comme le partage et la solidarité. Temps de pénitence, le Carême est aussi présenté par la liturgie comme un temps de joie, car il est déjà éclairé par la lumière de Pâques. Temps par conséquent non pas de tristesse, mais de retour à Dieu et d’ouverture à autrui.
Le mardi gras, le 24 février, est une fête populaire dans de nombreux pays, accompagné souvent d’un carnaval, qui vient de carnelevare, ce qui veut dire étymologiquement «ôter la viande». Il s’agit d’une journée réservée aux divertissements, avant l’entrée en carême. Le Mercredi des Cendres souligne le jeûne et l’abstinence. (apic/com/ba)