Caritas lance un cri d’alarme à propos du Burundi :
«On ne sort pas de la malnutrition ; on s’y enfonce !»
Bruxelles, 24 mars 1998 (APIC) «On ne sort pas de la malnutrition, on s’y enfonce», lance l’envoyé de Caritas Secours International, à Bruxelles, à propos du Burundi.
En août dernier, le Dr Nicolas Krzemien avait passé un mois au Burundi pour évaluer, en expert indépendant, un programme alimentaire dont l’Union Européenne a confié la gestion à Caritas. Six mois après, Caritas Secours International à Bruxelles a demandé à cet expert de retourner sur place. Le Dr Krzemien est revenu avec un rapport alarmant. La situation s’est considérablement aggravée.
Même si en six mois, la sécurité s’est améliorée dans certaines régions, ce qui permet un acheminement de l’aide alimentaire jusqu’au coeur de la province de Bururi, le Dr Krzemien constate que, sur le plan de l’alimentation et de la santé, «les zones rouges le sont restées».
La malnutrition aiguë touche toutes les tranches d’âge mais fait des ravages parmi les enfants de 0 à 3 ans. Un drame comparable se vit à Minago, où quelque 18’000 personnes déplacées se sont regroupées sur la rive du lac pour se sentir en sécurité. Les conditions de vie et d’hygiène y sont à nouveau déplorables. Le manque de point d’eau ajoute à l’inquiétude déjà liée à l’insécurité alimentaire.
Le programme nutritionnel que gère Caritas au Burundi a été lancé en octobre 1993. Il est cofinancé par l’Union Européenne et par l’Administration générale de la Coopération belge au Développement (AGCD) (apic/cip/pr)