Caux: Changement à la tête de l’association «Initiatives et Changement – International»

L’Algérien Mohamed Sahnoun remplace Cornelio Sommaruga

Caux/Montreux, 30 novembre 2006 (Apic) Arrivé au terme de son mandat à la tête de l’association «Initiatives et Changement – International», le Tessinois Cornelio Sommaruga, ancien président du CICR, transmet le flambeau à l’Algérien Mohamed Sahnoun. Ce dernier a notamment été représentant spécial des Nations Unies et de l’Union africaine pour la région des Grands Lacs (1997-2002).

Cornelio Sommaruga reste membre de la Fondation de Caux, au-dessus de Montreux, qui est présidée par l’ambassadeur Bernard de Riedmatten. Le Tessinois a été très impliqué dans les activités qui font le rayonnement de Caux, qui s’appelait autrefois le «Réarmement Moral», une institution luttant pour la paix et la réconciliation (*). Il s’est notamment engagé dans les activités de réconciliation au Rwanda, au Moyen Orient, et a accompagné le processus de paix entre les rebelles et le gouvernement du Burundi.

Il a aussi présidé à Caux la toute première séance informelle de la Commission de Vérité et Réconciliation de la Sierra Leone. Elu en 2000 président de la Fondation de Caux à l’issue de son mandat à la tête du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), Cornelio Sommaruga est à l’origine du changement de nom de «Réarmement Moral» à «Initiatives et Changement» et de la création, en 2001, de l’Association Internationale, basée à Caux. Cornelio Sommaruga a apporté une visibilité internationale au mouvement.

Le 1er janvier 2007, c’est Mohamed Sahnoun qui prendra la présidence de l’Association Internationale Initiatives et Changement (IC). IC – International, créée en 2002, fédère plus de vingt associations et fondations nationales à travers le monde et les représente auprès de l’ONU et des instances internationales.

Mohamed Sahnoun est actuellement conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique. Diplomate de haut rang, il a été ambassadeur d’Algérie en Allemagne, en France, aux Etats-Unis et au Maroc, ainsi que représentant permanent aux Nations Unies. Il s’est également distingué comme Secrétaire général adjoint de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ainsi que de la Ligue arabe où il était chargé du dialogue arabo-africain. JB

(*) Le Réarmement moral est né en 1938 d’un mouvement, les «Groupes d’Oxford», qui s’était développé notamment à Oxford et dans d’autres universités britanniques. En cette période de réarmement militaire, l’Américain Frank Buchman, le fondateur, a proposé la vision d’un «monde sans haine, sans peur, sans égoïsme». Il a alors lancé un mouvement de «réarmement moral et spirituel». Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, sous le nom de Réarmement Moral, s’est développé un programme de reconstruction (morale et spirituelle) visant au rapprochement des anciens ennemis, notamment la France et l’Allemagne. L’association, active dans soixante pays, est officiellement déclarée dans trente-neuf d’entre eux sur les cinq continents. (apic/com/be)

30 novembre 2006 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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