«Ce serait illogique et complètement insensé de dire qu’Israël puisse être un jour un Etat laïque»

Israël: Pour Shimon Peres, il est impossible de séparer la religion et l’Etat d’Israël

Tel Aviv, 31 décembre 2013 (Apic) « On ne peut pas séparer le judaïsme de l’Etat d’Israël ». C’est ce qu’a déclaré le président israélien Shimon Peres en réponse à la question d’un étudiant qui lui demandait quelle était sa position à propos de la communauté haredi et s’il était nécessaire de forcer les étudiants de yeshiva à intégrer l’armée. C’est ce que rapporte le 30 décembre 2013 le journal israélien «Tel-Avivre».

Shimon Peres a expliqué le poids des yeshivot et de ses étudiants dans l’histoire du judaïsme. « Il est hors de question qu’Israël devienne un pays sans yeshiva. Nous n’avons pas le choix, nous devons réunir les harédim et les groupes laïques, pour régler, une fois pour toute, ces problèmes. Ce serait illogique et complètement insensé de dire qu’Israël puisse être un jour un Etat laïque. »

Pour appuyer son argument, Shimon Peres a pris l’exemple de Moise : « Moise était le premier philosophe de la démocratie au monde. C’est lui qui le premier a dit : Tous les hommes sont nés à l’image de dieu et tous les hommes sont nés égaux. Il a également appelé les gens à s’aimer les uns les autres. Je ne vois vraiment pas de quelle manière on pourrait séparer le judaïsme de l’Etat d’Israël. Il existe un large éventail d’opinions et d’idées sur le judaïsme, mais les principes fondamentaux de la religion résident bel et bien dans les 10 commandements.»

Condamné à perpétuité pour espionnage

Par ailleurs, Shimon Peres a prévu de terminer son mandat en garantissant la remise en liberté de Jonathan Pollard. Pour rappel, Jonathan Pollard est un citoyen américain, condamné à perpétuité pour espionnage au profit d’Israël. Shimon Peres a précisé que c’est tout de même le président des Etats-Unis qui aura le dernier mot sur son sort. Il a ajouté: «Malgré tout, nous avons de bons rapports, et nous essayons de le convaincre.»

Shimon Peres a finalement conclu : « Je ne pense pas que des déclarations ou des annonces publiques servent à quelque chose. La clé de la réussite, c’est la diplomatie. Et c’est ce que nous faisons ». (apic/telavivre/cw)

31 décembre 2013 | 13:17
par webmaster@kath.ch
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